Alerte au faux bambou dans notre vaisselle

Des produits rappelés pour dépassement des seuils de sécurité de migration de substances nocives dans les aliments. - Capture d'écran RappelConso.
Des produits rappelés pour dépassement des seuils de sécurité de migration de substances nocives dans les aliments. - Capture d'écran RappelConso.
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Gare au faux bambou ! Considéré comme une alternative plus écologique au plastique, le bambou s’invite partout dans nos assiettes, tasses, mugs et autres ustensiles utilisés pour l’alimentation des enfants. Le problème, c’est qu’une partie de cette vaisselle n’est en réalité qu’un agrégat de fibres de bambou, qui est tout sauf inoffensif, comme l’explique un communiqué de presse de la Commission européenne du 28 novembre 2022.
Dans les ustensiles mis en cause, le bambou utilisé est en fait présent sous forme de fibres ou de poudre nécessitant d’être agglomérées. Le liant utilisé par les fabricants est une résine plastique composée de mélamine et formaldéhyde : des molécules qui peuvent être nocives pour la santé. Dans un communiqué de presse, l’ONG Foodwatch rappelle que : « Le formaldéhyde est reconnu cancérogène pour l’homme (classé “substance cancérogène avérée pour l’homme” (groupe 1) par le Centre international de recherche sur le cancer). Tandis que la mélamine peut affecter les voies urinaires ou les reins (classée cancérigène possible par le CIRC, groupe 2B). »
Des couverts aux aliments
Normalement, cette résine ne se décompose pas naturellement. Mais l’ajout de bambou peut entraîner une dégradation accélérée du plastique et une migration des molécules toxiques dans les denrées alimentaires en contact avec cette vaisselle en “faux bambou”. De plus, « il s’agit d’une publicité mensongère qui induit les consommateurs en erreur en leur faisant croire qu’ils achètent des articles respectueux de l’environnement », souligne la Commission européenne.
Depuis un an, la Commission mène une action dans vingt-et-un pays de l’Union européenne pour intercepter les produits en plastique contenant de la poudre de bambou non autorisée. Pour l’instant, 748 cas ont été détectés, dont la majorité provient de Chine. Les producteurs, importateurs et distributeurs ont été tenus par les autorités des États membres de retirer immédiatement ces produits illégaux du marché. La Commission européenne conseille aux consommateurs ayant déjà acheté ces articles en faux bambou de les ramener chez le commerçant, ou de contacter la plateforme s’ils les ont achetés en ligne.