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En France, les expulsions augmentent

Camp d'exilés à Calais, en octobre 2015.

Les expulsions augmentent en France, selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire des expulsions. L’organisme a recensé 2 078 expulsions en métropole entre le 1er novembre 2021 et le 31 octobre 2022, veille de la trêve hivernale. Ce chiffre, obtenu grâce à une veille médiatique et aux signalements effectués par les associations partenaires de l’Observatoire, a augmenté de plus de 50 % en un an. En 2021, l’Observatoire avait comptabilisé 1 330 expulsions sur la même période.

Ces expulsions ont principalement eu lieu aux alentours de Calais et de Dunkerque, dans les Hauts-de-France. Cette région fait partie des plus pauvres de France, selon l’Insee. Elle accueille un grand nombre d’exilés, qui font partie des principales victimes des expulsions. Une large majorité de celles recensées cette année (83 %) visait des lieux de vie composés de tentes. Le reste des procédures visaient des bâtiments occupés, des lieux de vie autoconstruits, des cabanes, des algécos ou des caravanes. La majorité était occupée depuis un à cinq ans au moment de leur expulsion.

Selon l’Observatoire, les arrêtés d’évacuation sont souvent pris sans que les risques d’atteinte à la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publique soient suffisamment établis. Ces expulsions, parfois violentes, sont par ailleurs « rarement accompagnées de solutions satisfaisantes de relogement », déplore l’organisme, et viennent « aggraver » des conditions de vie « déjà extrêmement précaires ». Les associations membres de l’Observatoire demandent aux pouvoirs publics de « sortir d’un traitement répressif », et de fournir des solutions de logement dignes et pérennes à chaque habitant, « quels que soient son origine, sa situation administrative, ses besoins et projets ».

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