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Politique

Les cent premiers jours de quatre maires écolos

Les écologistes ont remporté les élections municipales dans de nombreuses grandes villes. À la fois attendues au tournant par leurs détracteurs et soumises à l’impatience des sympathisants, les nouvelles équipes ont déjà passé trois mois à pied d’œuvre. L’occasion d’un rapport d’étape.

Il y a cent jours déferlait une « vague verte » sur la France. Dimanche 28 juin, les écologistes — à la tête de coalitions de gauche — l’ont emporté à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Marseille mais également à Besançon, Tours, Annecy, Poitiers, Colombes ou Pointe-à-Pitre. Des équipes nouvelles, souvent novices, se sont ainsi installées aux manettes de grandes villes, dans un contexte inédit — celui de la crise sanitaire, sociale, économique — et avec une obligation : celle de ne pas décevoir. Trois mois plus tard, il est l’heure d’esquisser un premier bilan. Qu’est-ce qu’être « maire écolo »  ? Comment imprimer, vite et bien, sa patte, son empreinte verte ? Reporterre a donné la parole à quatre de ces nouveaux édiles :


Jeanne Barseghian : « Quoi de mieux qu’une ville pour engager la transition ? »

Jeanne Barseghian.

Avant d’être propulsée à la tête de Strasbourg (Bas-Rhin), Jeanne Barseghian était une parfaite inconnue, même au sein de son propre parti. Car si la quadragénaire a l’écologie chevillée au corps, la politique en revanche n’est pas sa tasse de thé (même bio). Enfin, jusqu’en 2018. « Les marches climat et le début des travaux pour le “grand contournement ouest” [GCO, l’autoroute périphérique de Strasbourg], auquel j’étais fortement opposée, m’ont fait réellement prendre conscience de l’urgence écologique, raconte-t-elle à Reporterre. Il fallait agir, et vite. Et quoi de mieux qu’une ville pour engager très concrètement la transition ? »

Cette ancienne écoconseillère a en effet l’esprit pratique : « L’écologie que je porte veut apporter des solutions aux gens, améliorer leur quotidien, leur santé et leur cadre de vie », dit-elle. Dès son arrivée à l’hôtel de Hanau, siège de la municipalité, elle a annoncé un emprunt de 350 millions d’euros pour financer son plan climat, qui prévoit entre autres trois nouvelles lignes de tram et une aide universelle pour la rénovation thermique des logements privés. Autre marqueur : l’abrogation de deux arrêtés pris par la municipalité précédente : un contre la mendicité et l’autre pour la gratuité des stationnements en centre-ville.

Pas facile cependant de démarrer dans un contexte sanitaire et social si inédit : « Nous passons beaucoup de temps en réunion avec la préfecture, chaque événement ou projet peut être remis en cause, avoue-t-elle. Nous voulons laisser de la place à la participation citoyenne, mais c’est complexe ! » Ainsi, si le marché de Noël — avec son sapin — devrait se tenir comme prévu, « cela nous demande un temps fou d’organisation ! »

Jeanne Barseghian a aussi connu sa première polémique, lorsqu’elle a décliné le label « Capitale européenne de la démocratie » et ses 10 millions d’euros. « Une faute incompréhensible dans notre difficile combat pour le statut européen de Strasbourg », a fustigé l’élu d’opposition — et candidat malheureux à la mairie — Alain Fontanel. Droite dans ses bottes face au vent de critiques, l’édile a expliqué qu’elle avait surtout demandé « qu’on puisse avoir des éléments plus transparents sur les financements, qui ne sont pas des financements européens, mais privés ».

« Il est normal qu’en tant qu’élue, on ait des comptes à rendre, dit-elle à Reporterre, mais c’est difficile de se voir sans cesse caricaturé en amish ou en ayatollah. » Prudente, elle s’est également « interrogée » quant à la possible implantation à Strasbourg d’une usine Huawei où seraient fabriqués des composants pour réseaux 4G et 5G. Avec d’autres élus écolos, elle s’est engagée à organiser un « débat citoyen sur le déploiement de la 5G » : « Puisque le gouvernement a balayé cette demande de la Convention citoyenne pour le climat, il est de notre responsabilité de permettre au débat démocratique de se tenir. »

Bien que novice comme élue, Jeanne Barseghian croit dur comme fer dans le « pouvoir des villes » face à l’État « C’est une manière de peser dans les politiques nationales et d’emmener l’ensemble du territoire français, explique-t-elle en se référant au réseau de villes écolos, Cité en commun, impulsé l’été dernier. Ensemble, nous pouvons peser au niveau national et européen pour demander des mesures et des financements pour la transition écologique. Partir des villes, c’est enclencher un changement plus structurel, c’est embarquer peu à peu l’ensemble des territoires. »


Léonore Moncond’huy : « Les perspectives sont inquiétantes, mais j’ai fait le choix de l’optimisme »

Léonore Moncond’huy.

En remportant les élections, Léonore Moncond’huy a non seulement mis fin à 43 ans de gouvernance socialiste à Poitiers (Vienne), mais elle est aussi devenue la première femme à diriger la ville, et une des plus jeunes édiles de France. À 30 ans, l’écologiste n’est cependant pas novice en politique : elle a été élue conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine en 2015. « J’ai grandi avec les rapports du Giec [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], dit-elle à Reporterre. Je voyais les alertes défiler, s’intensifier, sans que rien ne change. J’ai donc très vite voulu lutter contre l’inertie et l’irresponsabilité des politiques qui nous ont précédés. » Pas de temps à perdre ni à se lamenter : « Les perspectives sont inquiétantes, mais j’ai fait le choix de l’optimisme », poursuit-elle en citant le manifeste pour la justice climatique de Notre affaire à tous : « Nous fonderons notre bonheur sur le combat. » Une mentalité de battante, sans doute héritée de ses 20 années passées au sein du mouvement scout, chez les Éclaireurs et éclaireuses unionistes de France.

Dès son arrivée à l’hôtel de ville de Poitiers, Léonore Moncond’huy a voulu marquer la rupture. En baissant d’un tiers son indemnité de maire, ramenée à 3.500 euros net par mois. En réorganisant la gouvernance municipale : ses adjoints se sont vus confiés des délégations à « l’innovation démocratique », à « la production alimentaire locale » ou à « l’éducation populaire ». « Une de nos premières mesures a été de débloquer une enveloppe budgétaire de 200.000 euros pour permettre à des familles modestes de partir en vacances, raconte-t-elle. Il fallait répondre à l’urgence sociale créée par le confinement. »

Les habitants semblent accueillir cette nouvelle équipe avec « prudence, sans cela ne puisse apparaître comme de la défiance », comme nous l’écrit Dominique Leblanc, membre de l’antenne locale d’Attac. « On ne mesure pas la portée d’un changement d’équipe municipale après seulement trois mois d’exercice, dit-il. Donc, il reste à vérifier que la nouvelle équipe marquée par la jeunesse et un objectif de réorientation majeure des politiques municipales mettra en œuvre ce pour quoi elle a été élue. » Du côté de l’association Vienne Nature, on salue la « méthode de concertation » et « le geste fort que constitue la décision de geler les demandes de permis de construire déposés par des promoteurs avant l’élection afin de prendre le temps de les recevoir et de négocier des améliorations sur l’insertion des projets dans l’environnement ».

Un plan de végétalisation et un programme de rénovation énergétique de tous les bâtiments municipaux ont ainsi été engagés. Mais « l’écologie ne se concilie pas forcément avec le temps court, reconnaît l’élue. Il est difficile d’avoir des résultats tout de suite ». Il s’agit donc aussi de frapper les esprits, par des prises de position. Comme lors du passage du Tour de France dans la ville. Quand d’autres maires écolos ont fustigé cet événement « machiste et polluant », Léonore Moncond’huy a choisi de l’accueillir, car « le cyclisme est un sport qui se marie bien avec l’écologie ».

Trop tiède, diront certains ? La trentenaire assume au contraire une forme de radicalité, « parce que je souhaite un changement de société à la mesure des enjeux ». Mais elle entend conduire ce changement « en mettant tout le monde autour de la table, en restant ouverts et accueillants avec tous ». C’est ce qu’elle a cherché à construire à travers la liste Poitiers collectif, qui alliait des écolos, des communistes, des citoyens… Et c’est aussi le message qu’elle adresse aux partis de gauche, en vue des futures échéances électorales : « La société est mûre pour un changement radical vers l’écologie, à nous de trouver la stratégie pour y parvenir, affirme-t-elle. Ce n’est pas l’approche partisane qui fonctionnera. Nous devons d’abord susciter une mobilisation populaire autour de l’écologie, avant de penser à qui tiendra l’affiche. »


Harry Durimel : « L’ambition est de réduire l’empreinte carbone et diversifier nos sources d’alimentation »

 

Harry Durimel.

Harry Durimel se souvient mieux des lieux que des époques. Le dernier atteint : la mairie de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) après sa victoire aux élections municipales de juin dernier face à Jacques Bangou — « et sa famille qui règne ici depuis 60 ans », peste le nouvel édile de 63 ans. Le chef de file du REV Guadeloupe (Rassemblement écologiste et volontariste) se dit écolo « depuis l’enfance ». « J’ai grandi à la campagne entre Les Abymes et Morne-à-l’Eau. Puis, étudiant, j’ai été pris dans le mouvement rasta, dit le maire . Ma femme est Jamaïcaine, les rastas prônent le végétarisme, c’est une écologie instinctive. » Devenu avocat, il exerça à Paris pendant un an, avant de regagner sa terre et de basculer vers l’écologie politique, pour se rapprocher des lieux de pouvoirs. « Là où on peut impulser les changements de modes de vie, dit-il. J’avais atteint une certaine maturité, je pensais pouvoir avoir une influence. » Il plaida pendant une dizaine d’années sur son île avant de se présenter aux municipales de Pointe-à-Pitre en 2008. Premier échec.

« La pollution au chlordécone est un scandale environnemental », reconnaissait Emmanuel Macron, en septembre 2018 lors d’une visite aux Antilles. « Les gens ont attendu que “papa Macron” vienne le dire pour me croire. D’autres pensent que je suis fou depuis vingt ans que je parle du chlordécone », maugrée M. Durimel. Il s’agit d’un pesticide utilisé massivement de 1972 à 1993 dans les bananeraies antillaises pour éliminer le charançon, qui ravageait les cultures. C’est aussi un perturbateur endocrinien reconnu comme neurotoxique et cancérogène possible dès 1979 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La France ne l’a interdit qu’en 1990. Mais la molécule persistant dans l’environnement (jusqu’à 700 ans), 95 % des 800.000 Guadeloupéens sont aujourd’hui encore exposés au chlordécone. En février 2006, accompagné d’autres avocats, Harry Durimel a représenté plusieurs associations locales ayant porté plainte contre X. Depuis, ils attendent. « Après 14 années d’enquête, qu’on n’ait mis personne en examen, que les expertises et les investigations n’aboutissent à aucune conclusion, ça nous paraît relever de l’inertie volontaire », estime Harry Durimel. Huit ans après cette plainte, il se présenta à nouveau aux municipales de 2014. Mais il lui faudra attendre 2020 pour arriver à la tête de la préfecture guadeloupéenne.

À peine intronisé maire, Harry Durimel a lancé un appel à ses administrés afin qu’ils viennent nettoyer Pointe-à-Pitre. « Ce n’est pas quelque chose d’anodin. Harry, en tant que maire et avocat, est allé nettoyer, ça a choqué positivement les Pontois, qui ont pris exemple, raconte Michelle Maxo, présidente de SOS Environnement Guadeloupe. On ne peut pas dire que c’est propre partout, mais il y a déjà du mieux. » Le maire a aussi poussé pour rallumer les rues, car « la ville était très sombre le soir », tout en planchant sur des solutions pour que l’éclairage soit à terme plus écologique. Malgré ce volontarisme affiché, les difficultés sont légion, et le déficit de plus de 80 millions d’euros (selon la chambre régionale des comptes) en 2019 réduit la marge de manœuvre. L’avenir, Harry Durimel y songe en évoquant le grand port de la ville à « valoriser ». « À cause du Covid, les croisières sont à l’arrêt, mais on a prévu que, sur le port, les navires arrêteraient leurs moteurs pour s’alimenter à un réseau d’énergie produit avec le courant de la mer. L’ambition, à terme, c’est de réduire l’empreinte carbone et diversifier nos sources d’alimentation. Des toitures permettront d’installer des panneaux solaires. » Durimel observe les Verts de métropole, : il s’est écarté d’EELV en 2013. « Je ne suis pas toujours d’accord avec leurs dérives extrêmes gauchistes », argue-t-il. Selon lui, l’écologie devrait être « au-dessus des clivages, et réunir tous les “humanistes” ».


Pierre Hurmic : « Ceux qui refusent de voir qu’on ne peut plus vivre comme on l’a fait ces dernières décennies sont des obscurantistes »

Pierre Hurmic.

Après 25 ans passés dans l’opposition — « convaincu qu’un jour, la ville connaîtrait les vertus de l’alternance » — Pierre Hurmic a fait basculer Bordeaux (Gironde), bastion de la droite de 73 ans, du côté vert de la force. À 65 ans, cet avocat aime cependant mettre en avant sa venue tardive en politique, « contrairement à l’équipe municipale précédente, qui a vécu son échec électoral comme un licenciement ». Écolo avant d’être homme politique, il raconte avoir été « converti » quand il était étudiant par son professeur d’alors, Jacques Ellul, éminent penseur critique de la technique. Mais à la différence de son mentor, qui se méfiait de l’arène politique, Pierre Hurmic a finalement décidé de franchir le pas : « Le châtiment de ceux qui refusent de s’occuper des affaires publiques est que les affaires publiques tombent dans les mains de moins vertueux qu’eux », explique-t-il à Reporterre, en citant Platon.

Autre pierre à son édifice de sobriété, l’encyclique du pape Laudato Si, « un moment d’émerveillement » qui « dénonce le fantasme d’une sortie de crise par la magie de la technique ». Catholique pratiquant, il a défendu par le passé le refus de certains élus de ne pas célébrer de mariages homosexuels, au nom de la liberté d’expression et de conscience. De l’enseignement d’Ellul et du pape, il a également conservé un discours critique sur le progrès, notamment quant au déploiement de la 5G : « On nous traite d’amish, mais les archaïques sont bien les thuriféraires du progrès technique, affirme-t-il. Ceux qui refusent de voir qu’on ne peut plus vivre comme on l’a fait ces dernières décennies sont des obscurantistes. »

S’il revendique ainsi une forme de radicalité, Pierre Hurmic prêche surtout pour le consensus. Quitte à faire grincer des dents : lors du conseil municipal du 29 septembre, les élus d’opposition de Bordeaux en lutte ont dénoncé le « manque de courage politique » de l’édile, qui aurait refusé d’adopter un vœu de moratoire sur la 5G, lui préférant un « vœu pour une étude d’impact préalable au déploiement de la 5G à haute fréquence », cédant ainsi aux demandes pressantes de la droite et de La République en marche. « Pourquoi diable s’arc-bouter sur un unanimisme qui ne correspond à rien ? s’est interrogé Bordeaux en lutte dans un communiqué. Comme si le consensus était la base de la démocratie et pas le dissensus. »

À Bordeaux, le nouveau maire veut implanter une écologie « pragmatique », « guidée par un principe de sobriété et d’humilité ». D’où son choix — « de bon sens » selon lui — de ne pas installer de sapin de Noël : « Nos prédécesseurs faisaient venir un arbre de 17 mètres, qui traversait la France et qui, l’année dernière, n’a pas résisté à la première tempête, se justifie-t-il. Avec les 60.000 euros que cela coûtait, on fera beaucoup mieux. » Il se dit « surpris et peiné » des commentaires que cette décision — « annoncée lors d’une conférence de presse parmi des dizaines d’autres mesures bien plus structurantes » — a créés.

Peiné, il l’a aussi été face aux critiques récurrentes de lenteur : « On nous a reproché de ne pas faire en trois mois ce que d’autres n’avaient pas fait en cinq ans, remarque-t-il. L’écologie, c’est aussi de la patience. » Ainsi, son plan de végétalisation est « bien lancé », mais « comme on ne va pas planter des arbres en juillet, en plein été, on a commencé par faire une étude des sous-sols de la ville, pour ne pas faire n’importe quoi ». Idem pour son programme cyclable : « On fait de l’urbanisme pragmatique, a-t-il expliqué début septembre. Nous faisons d’abord des aménagements par de la peinture jaune, avant de procéder à des travaux définitifs quand ils seront validés par les habitants. » La concertation, voilà le maître-mot de celui qui a fustigé « le comportement jacobiniste » du gouvernement face au Covid-19 : « L’acceptabilité sociale des remèdes, c’est un gage d’efficacité », insiste le girondin.

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