Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefMines et métaux

Une réforme du code minier néfaste pour l’environnement ?

Mine Espérance, au nord de la Guyane.

La refonte du Code minier prend forme sans rassurer complètement les défenseurs de l’environnement. Une nouvelle ordonnance est parue, le 11 novembre, au Journal officiel. Son objectif : compléter et corriger la réforme du Code minier, amorcée depuis une dizaine d’années, qui vise à mieux encadrer les activités minières françaises.

Si certaines dispositions du texte vont « dans le sens d’un mouvement de progression de la réglementation minière », selon l’association Guyane Nature Environnement, c’est cependant « loin d’être le cas de toutes », estime-t-elle dans une contribution postée sur le site de la consultation publique, relevée par le site d’informations Actu-environnement.

En Guyane, « une exploitation minière sous-marine pourrait être désastreuse »

Parmi les dispositions potentiellement néfastes, l’association pointe la création d’une « autorisation spéciale », permettant d’installer des opérateurs légaux sur des sites exploités illégalement en Guyane. « Une exploitation légale pourrait produire des dommages environnementaux supplémentaires en remobilisant le mercure abandonné sur place et en déforestant davantage », explique-t-elle. Le risque « d’entente préalable » entre des opérateurs légaux et clandestins est « également à évaluer », selon elle.

Le texte prévoit par ailleurs d’exempter d’analyse environnementale, économique et sociale les demandes de permis de recherche de minéraux en mer au large de la Guyane lorsque la superficie sollicitée est inférieure à un certain seuil. Ce dernier devra être fixé par décret en Conseil d’État. « Les milieux marins sont mal connus en Guyane bien que leurs enjeux en termes de biodiversité soient déjà bien identifiés : une exploitation minière sous-marine pourrait avoir des conséquences désastreuses sur ce milieu et des milieux plus éloignés, en raison des courants marins », craint Guyane nature environnement.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende