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4 mai 2015 / par kempfDes chercheurs de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) et leurs partenaires viennent de publier une étude dans la revue Global Change Biology sur l’évolution des quantités de carbone dans les sols suite à la déforestation en Amazonie.
La déforestation contribue aux émissions de gaz carbonique (CO2), par le défrichage et la combustion des arbres, mais aussi par les sols mis à nu puis cultivés. En effet, ces derniers libèrent vers l’atmosphère sous forme de CO2 le carbone qu’ils stockaient jusque-là sous forme de matière organique.
L’étude a montré que la substitution de la forêt par de grandes cultures, comme le maïs et le soja, entraîne une baisse des stocks de carbone dans le sol, de 8,5 % en moyenne.
En revanche, dans les pâturages, la quantité de carbone organique dans le sol a légèrement augmenté depuis la disparition de la forêt. En effet, l’activité racinaire des graminées améliore le stockage du carbone. Les pédologues observent ainsi une hausse de 11 % du carbone dans les prairies qui ne sont pas surexploitées.
Cependant, les chercheurs s’attendaient à des valeurs bien plus importantes dans les pâturages. De surcroit, l’augmentation des quantités de carbone provenant des graminées dans les pâturages atteint un seuil au bout d’une vingtaine d’années. Elle ne compense donc en aucun cas les émissions de gaz à effet de serre globales de la déforestation...