Tribune —
Des antinucléaires appellent à quitter le Réseau Sortir du nucléaire

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Le Réseau Sortir du nucléaire a tenu son assemblée générale samedi et dimanche. 82 votes se sont exprimés, alors que le Réseau revendique plus de 900 groupes adhérents. La crise de confiance au sein de ce collectif continue, et certains proposent de le quitter, comme Michel Guéritte, un militant contre le projet de déchets radioactifs de Bure.
SORTONS VITE DU NUCLEAIRE
Une autre fédération pour les militants et les groupes antinucléaires
Une nouvelle fédération pour les militants et les groupes anti-nucléaires est en train de naître. SVN est son nom. La phase test connaît un énorme succès.
Très ouverte et très active, elle rassemble tous ceux qui veulent agir différemment, individus ou groupes. Elle fera tout ce que ses composantes décideront ou presque.
Elle ne fonctionnera pas exclusivement selon la méthode d’un consensus trop réducteur. Parce que, en effet, pour mettre tout le monde d’accord sur un projet, finalement on ne fait rien, ou on se limite au niveau le plus bas de l’échelle INES de la contestation. D’où les promenades de bisounours au bord des routes au milieu de nulle part !
Elle n’emploiera pas quinze salariés qui engloutissent jusqu’à 65 % des dons, et pour faire quoi ?
Elle ne se noiera pas dans un système de statuts et de règlement intérieur paralysants, que seul un avocat peut comprendre et faire appliquer.
Elle utilisera au maximum les moyens d’échanges et de décisions rapides via internet. On ne peut plus au 21e siècle fonctionner avec un système de motions à envoyer avant un 15 octobre, votées le 15 janvier de l’année suivante, puis priorisées, et abandonnées en septembre... faute de budget !
Elle aidera les groupes locaux dans les différents bassins nucléaires et bassins thématiques à être efficaces. Elle saura faire la différence entre un sympathisant, un militant, un communicant, un scientifique, un leader d’opinion, un politique...
Et ne dites pas : ’Catastrophe, ils sont en train de briser le mouvement antinucléaire !" Non, au contraire, il s’agit de le dynamiser, de lui faire mériter le vocable anti.
Et ça ne fait pas du tout rire les AREVA, EDF, CEA, ANDRA... qui vont bientôt subir les assauts d’une nouvelle opposition.
Oui, il y a en France la place pour une autre fédération d’anti-nucléaires.
Au nom de :
. ceux qui n’en peuvent plus de vivre dans le Réseau Sortir du Nucléaire,
. ceux qui ont déjà quitté le Réseau Sortir du Nucléaire, (81 votants à la dernière Assemblée générale !)
. ceux qui veulent militer activement contre les industries et les activités nucléaires.