Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

Etalement urbain : encore un projet débile, c’est à Pézenas

90 000 m2 de zone commerciale veulent manger trente hectares de terres agricoles : c’est à Pézenas, où l’étalement urbain se poursuit comme partout. Les citoyens se mobilisent. Lors de la conférence environnementale du 14 et 15 septembre, la ministre Cécile Duflot a pourtant annoncé un « objectif de zéro artificialisation des sols » en 2025. Quand commence-t-on ?


L’association Bien vivre à Pézenas poursuit sa mobilisation contre le projet de zone commerciale dit des Jardins de Bonneterre.

Le 9 mai 2012, notre association, en compagnie de sept propriétaires de parcelles situées sur le site de Bonneterre ou voisins de celui-ci, assignait via huissier la mairie de Pézenas, lui demandant l’abrogation de la délibération du conseil municipal de Pézenas en date du 17 décembre 2009 portant approbation de la révision simplifiée du Plan d’occupation des sols (POS) valant Plan local d’urbanisme portant création d’une zone IV Na à vocation commerciale aux lieux dits Saint-Martin- Bonneterre.

Nous soulignions le non-respect de la procédure en matière d’information avant et après la délibération, le refus de tenir compte de l’appartenance du site à une zone viticole AOC ainsi que l’existence d’une « erreur manifeste d’appréciation sur les besoins en commerce de la commune », le rapport de présentation justifiant, sans éléments concrets, la révision simplifiée du POS par « l’insuffisance notoire dans l’offre commerciale et de services sur le territoire de Pézenas ». La mairie n’ayant pas obtempéré dans les deux mois, notre association a donc saisi, le 4 septembre 2012, le tribunal administratif d’une requête en annulation.

Outre la pétition contre le projet des Jardins de Bonneterre, qui vient de dépasser les 5 400 signatures, toutes certifiées par huissier, notre association organise, dimanche 23 septembre 2012, un rassemblement citoyen contre le projet des Jardins de Bonneterre, en particulier, et contre l’accaparement des terres agricoles, en général, à l’occasion du passage à Pézenas de la marche pour le droit à la terre qui reliera Montpellier à Carcassonne entre les 22 et 29 septembre.

Nous donnons donc rendez-vous à tous les citoyens mobilisés à nous rejoindre sur la place Gambetta à 16h30. Nous marcherons alors symboliquement dans les rues de Pézenas et poursuivrons la soirée, à l’Illustre Théâtre, par un débat en présence du journaliste Olivier Razemon, coauteur du livre La tentation du bitume. Où s’arrêtera l’étalement urbain ?, ainsi que par un repas collectif que nous offrirons aux participants.


Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende