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La justice climatique implique une nouvelle morale

Michel Bourban, dans « Penser la justice climatique », explique que les redoutables problèmes de justice posés par le changement climatiques nécessitent de réinterpréter nos concepts moraux traditionnels.

  • Présentation du livre par son éditeur :

Le changement climatique soulève de redoutables problèmes de justice : il rend nécessaire la réinterprétation de concepts moraux traditionnels, comme la nuisance et la responsabilité, et nous pousse à chercher de nouveaux concepts normatifs, comme l’Anthropocène. Par là, il nous oblige à inventer des dispositifs politiques, économiques et sociaux adaptés, alors même que rien ne garantit que nos théories morales revisitées nous permettront de comprendre toutes les questions éthiques soulevées par le changement climatique. Et que rien ne garantit non plus qu’une réforme de nos institutions parviendra à éviter les nuisances irréversibles.

Mais ne pas prendre ces défis au sérieux augmenterait le risque de déclencher un changement climatique catastrophique et de réaliser les scénarios les plus injustes pour les plus pauvres, les générations futures, ainsi que pour les êtres vivants non humains dont la responsabilité nous incombe désormais.

  • Michel Bourban est docteur en philosophie de l’université de Lausanne et de l’université Paris-Sorbonne. Chercheur post-doctorant en philosophie politique à l’université de Kiel, il travaille actuellement sur le financement de l’aide à l’adaptation au changement climatique.

  • Penser la justice climatique, de Michel Bourban, éditions PUF, août 2018, 432 p., 25 €.
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