A Arras, plus de 400 personnes se sont réunies dans le recueillement, en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre.
Arras (Pas-de-Calais), reportage
Une fois, deux fois, trois fois… La sirène a retenti douze fois, durant une minute. Assourdissante, dans le silence de la place des Héros. A Arras, ce samedi 14 novembre à midi, des centaines de personne s’étaient réunies devant l’Hôtel de Ville, au pied du beffroi d’où était lancée cette sirène.
Sous les parapluies multicolores, des yeux rouges, des bougies et des fleurs, quelques mots brandis sur des pancartes. « Paix », « Solidarité », « Fraternité ». Mais ni banderole, ni drapeau, ni de revendication politique. Le rassemblement citoyen, auquel jeunes et moins jeunes, élus ou responsables religieux, ont répondu, a été lancé par le collectif des « Onze de l’expression ». Ce collectif est né au lendemain du 11 janvier à la suite des attentats de Charlie Hebdo.
Près de quatre cents personnes s’étaient regroupées, selon l’estimation donnée par le commandant de police. Debouts, immobiles et muets, les manifestants ont écouté pendant une vingtaine de minutes la succession des sirènes, auquel se mêlait le son des cloches d’une église proche.
Le rassemblement silencieux s’est clos par une Marseillaise, doucement entonnée par une large partie du public.
Ecouter le chant :
Le groupe se disperse dans le calme, pendant que le marché voisin a déjà remballé ses stands.
Dans l’après-midi à Lille, un rassemblement silencieux était organisé sur la place de la République, selon Marine Tondelier, jointe au téléphone par Reporterre. Alors que les centaines de personnes se recueillaient silencieusement, une quinzaine d’individus sont arrivés par une rue latérale en scandant des slogans hostiles aux immigrés. Ils ont été repoussés par les manifestants et par la police.
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Source : Barnabé Binctin pour Reporterre
Photos : © Romain Guédé/Reporterre
A Lille : Marine Tondelier