Annecy victime possible des Jeux Olympiques
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Le Comité olympique français a retenu Annecy comme ville candidate pour accueillir les J.O. d’hiver en 2018. Mauvaise nouvelle pour la montagne. Mais la partie n’est pas jouée.
Non aux Jeux Olympiques, ni Annecy ni ailleurs
Après le choix de la ville d’Annecy pour porter la candidature française aux Jeux Olympiques de 2018, le Comité Anti-Olympique de Grenoble exprime sa solidarité avec les opposants annéciens, et réaffirme son opposition aux JO, ici ou ailleurs.
Le Comité Anti-Olympique de Grenoble rappelle que l’échec de la candidature portée par Michel Destot n’épargnera pas à la cuvette les ravages d’un « projet de territoire » poursuivi « Jeux ou pas Jeux », comme l’a annoncé le maire. Rocade Nord, projet GIANT, ville high tech, exploitation de la montagne, urbanisation intensive du Sillon Alpin : sans l’emballage spectaculaire du cirque olympique, le projet de mégapole « de taille européenne » reste la priorité des décideurs, de Genève à Valence, et s’appuiera sur « l’accélérateur » que constitue l’élection d’Annecy et dont les Grenoblois pâtiront tout autant. Nous ne nous laisserons pas endormir par l’échec de Destot – aussi réjouissant puisse-t-il être après des mois de propagande municipale. Sans le repoussoir facile des Jeux Olympiques, il s’agit maintenant, pour ceux qui prétendent lutter contre la catastrophe écologique, humaine et sociale en cours, de dénoncer l’idéologie de la croissance « verte », du développement et de l’économie « durables »..
Pour l’anecdote locale, notons que Grenoble fut la seule parmi les quatre villes candidates à ne pas fournir à la Commission d’Evaluation du Comité Olympique Français le sondage d’opinion requis pour évaluer le soutien de l’opinion publique à la candidature. L’absence de « ferveur populaire » des Grenoblois, en dépit des fanfaronnades des élus, a pesé assez lourd dans le dossier de Grenoble pour repousser sa candidature en troisième place. Sur ce point, le Comité Anti-Olympique de Grenoble se félicite d’avoir permis à la population de faire entendre son opposition. Pour une fois, les moyens colossaux de la propagande officielle n’auront pas suffi.
Désormais, le CAO se battra farouchement pour épargner aux Alpes le fléau olympique.
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