Blocage du train de déchets nucléaires : une répression démesurée
Durée de lecture : 3 minutes
« Les forces de l’ordre ont blessé volontairement 3 personnes en coupant les tubes »
Après avoir stoppé le train nucléaire, faisons dérailler la machine
répressive !
Le train de déchets nucléaires à destination de Gorleben en Allemagne est
encore bloqué grâce à une mobilisation internationale toujours plus
massive et déterminée. Les militants du GANVA (Groupe d’Actions
Non-Violentes Antinucléaires) s’en réjouissent même s’ils affrontent pour
leur part une répression disproportionnée :
Six militants ont été maintenus en garde à vue pendant 24h et font
l’objet d’un contrôle judiciaire supposant le règlement d’une caution de
15000€ à payer avant le 15 Novembre. A défaut elles se retrouveraient
incarcérées jusqu’au procès, le 8 décembre à 14h. On peut constater que la
volonté du gouvernement de réprimer sévèrement les militants
anti-nucléaires a été exécutée à la lettre par le procureur de la
république de Caen.
Trois militants ont été blessés, deux ayant des brûlures graves aux mains
qui ont nécessité une prise en charge par les services hospitalliers. Le
troisième a été aussi grièvement touchée, il a du subir une intervention
chirurgicale sur deux tendons sectionnés à la main gauche. A sa sortie de
l’hôpital, il a été directement conduit en garde à vue sous escorte
policière.
La volonté du gouvernement et du lobby nucléaire de faire passer ce convoi
coute que coute aurait elle conditionnée l’expression d’une telle
brutalité de la part des forces de police ? Était-ce cela qu’elles avaient
à cacher derrière les bâches tendues autour de la désincarcération ?
Le 8 Décembre, les inculpés seront jugés au tribunal de grande instance de
Caen, soyons nombreux pour venir les soutenir et affirmer notre opposition
au nucléaire et à la répression qui l’entoure !
Unser Widerstand kennt keine Staatsgrenzen
...........................................
Communiqué du 6 novembre - L’action qui a eu lieu vendredi 5 novembre à Caen a occasionné l’arrêt du convoi pendant 3h30. Le dispositif utilisé pour provoquer l’arrêt du train a permis l’installation du blocage en toute sécurité. De ce point de vue, cette action est une réussite.
La philosophie de l’action, comme toutes les autres, était de ne pas avoir à se confronter physiquement avec les forces de l’ordre. Le blocage effectif du train reposait sur des entraves matérielles (tubes métalliques passés sous les rails) sur lesquelles les 5 militants étaient cadenassés.
Il était de la responsabilité des gendarmes et policiers de les « désincarcérer » en toute sécurité.
Or les forces de l’ordre ont blessé volontairement 3 personnes en coupant les tubes. L’une d’elles a eu 2 tendons de la main sectionnés et a du subir une opération. Elle se trouve toujours à l’hôpital. Les 2 autres soignées pour brûlures sont sorties hier soir et ont été placées directement en garde à vue.
Il est inadmissible que dans le cadre d’une action non-violente les forces de l’ordre utilisent la violence et occasionnent volontairement des blessures à des militants. C’est pour cette raison que nous allons porter plainte.