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L’Assemblée nationale s’inquiète des perturbateurs endocriniens


Le rapport d’information sur la Stratégie européenne sur les Perturbateurs endocriniens de l’Assemblée nationale piloté a été examiné à l’Assemblée nationale le 25 février au sein de la Commission des affaires européennes. Ce rapport était piloté par le député (EELV) Jean-Louis Roumegas. « Les perturbateurs endocriniens font peser un risque majeur sur la santé humaine et les générations futures. Ils se caractérisent en effet non pas par un effet toxique direct, mais par une modification du système de régulation hormonale. Pour agir sur les hormones, ces molécules pénètrent dans le corps des êtres vivants via plusieurs interfaces : les voies digestives, le système respiratoire ou la surface de la peau », a rappelé M. Roumégas. De plus leur nocivité tient à deux effets multipliant le risque : l’effet cumulatif et l’effet cocktail.

Les premières victimes de l’abus de produits chimiques sont les salariés et les professionnels des entreprises qui les produisent et les emploient ; le monde agricole est particulièrement touché. Mais l’ensemble de la population est soumis à une exposition quotidienne ne serait-ce qu’à travers les produits d’hygiène et de beauté : selon une étude de l’institut Noteo cité par M. Roumégas, 40 % de ces produits contiennent des perturbateurs endocriniens.

Le rapport reconnaît les enjeux que font peser les PE sur la santé publique, sur l’environnement et leurs coûts financiers. Il propose des recommandations que la Commission a approuvées. Parmi elles, la création d’une classe distincte de produits PE, un texte européen spécifique sur les PE s’appuyant sur cette liste, des efforts de recherche, la mise en place d’un suivi des populations et des écosystèmes, une meilleure information des publics les plus fragiles et une vraie stratégie nationale sur les PE.

La conclusion appelle « le gouvernement à adopter rapidement une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens et à s’assurer que celle-ci reflète un haut niveau d’exigence, afin que la France conserve son rôle moteur dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens. » Appel relayé par l’association Générations futures et le Réseau Environnement Santé, qui se félicitent de ce rapport .

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