L’OCDE désapprouve le projet de Notre Dame des Landes

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C’est dit avec douceur, mais le sens est clair : « Certains aéroports régionaux risquent de représenter une charge pour les générations futures ». Dans son étude économique pour la France, l’OCDE appelle à une réévaluation « de la rentabilité des projets d’investissement public ».
L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) vient de publier son Etude économique sur la France, exercice qu’elle effectue régulièrement pour chacun de ses pays membres. Elle y analyse, d’un point de vue néo-libéral, la situation économique du pays.
Dans son chapitre sur les dépenses publiques, les experts de l’OCDE admonestent à mots couverts mais sans ambiguïté la politique d’investissements publics, en exprimant ce que nombre d’écologistes disent avec constance depuis des années : la France est déjà bien équipée d’infrastructures, il n’y en a pas besoin de plus. L’organisation insiste sur leur rentabilité : des LGV, projets prestigieux, stades et aéroports régionaux « risquent de représenter une charge pour les générations futures ». Et d’émettre cette recommandation : « La rentabilité des projets d’investissement public devrait être évalué avec soin ».
Cela s’appelle une « litote » : « Figure de rhétorique consistant à affaiblir l’expression de la pensée pour laisser entendre plus qu’on ne dit ». Traduit en termes plus abrupts, le jugement de l’OCDE est donc que cette rentabilité publique n’est pas étudiée suffisamment sérieusement.
Voici le texte de l’OCDE, p. 27 :