Les anti-gaz de schiste s’entraînent au blocage des camions
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Il est venu le temps des cerises .... mais aussi celui de se préparer à l’action.
Défendre l’intégrité de nos territoires, défendre notre économie agricole et touristique, protéger nos rivières et nos nappes phréatiques,
protéger notre environnement, protéger notre santé et celle de nos enfants,
ne se fera peut-être pas par des voies juridiques.
Les collectifs se préparent donc à l’action : bloquer les camions des compagnies pétrolières et organiser une immense mobilisation de la population.
Cette population qui en février 2011 est venue en nombre (20 000 personnes) à Villeneuve de Berg crier sa colère, montrer sa détermination et organiser la résistance avec pour mot d’ordre : « No pasaran, no gazaran ».
Les grandes manœuvres !
La commission VIA (Veille - Information - Alerte - Action) travaille depuis de nombreux mois à la mise en place du protocole d’accueil des foreurs sur notre territoire.
Après la création et les tests des pyramides d’alertes qui vont permettre de nous retrouver en masse pour soutenir une opération de blocage en cas d’arrivée de camions vibreurs ou de débuts de travaux de plateforme de forage, la commission peaufine actuellement le scénario du blocage de camions.
Mi-avril, les membres de VIA et une vingtaine de bloqueurs se sont retrouvés à Bessas pour une répétition grandeur nature : stopper un camion et s’y entraver.
La journée a commencé en salle par un point juridique sur les risques encourus et une présentation du scénario qui permettra de faire barrage aux foreurs.
L’après-midi, sur le terrain, après quelques réglages et repérages, la répétition s’est déroulée sous l’œil attentif des délégués des collectifs concernés par des permis valides et de quelques journalistes.
De telles journées vont se reproduire pour former d’autres bloqueurs et affiner la mobilisation.
Que des permis, notamment ceux de la plaine et du bassin d’Alès qui concernent les territoires du Gard et de l’Ardèche, soient toujours valables car non abrogés, que les compagnies pétrolières possédant ces permis espèrent débuter leurs travaux car elles n’ont pas déclaré faire de la fracturation hydraulique ou qu’elles disent rechercher des hydrocarbures autres que le gaz de schiste, que les compagnies (Total et Shuepbach) essaient de récupérer leurs permis de Montélimar (Gorges de l’Ardèche) et de Villeneuve de Berg en attaquant l’abrogation de ces permis, tout cela importe peu aux collectifs de ces territoires.
Quel que soit l’hydrocarbure recherché, seules des techniques faisant appel à des formes de stimulation hautement polluantes (fracturation, lavage au solvant, acidification, chauffage à la vapeur d’eau…) peuvent permettre d’extraire ces hydrocarbures de roche-mère tels que les huiles lourdes, gaz de charbon, gaz de schiste … ainsi que des tight-gas.
En effet (lisez les dossiers de la "Boite à outils scientifique) tous ces hydrocarbures sont extrêmement difficiles et coûteux à extraire d’où, non seulement des désastres environnementaux, sanitaires et économiques mais aussi une abérration financière. Il faut énormément d’énergie pour l’extraction (presque autant que celle qui en sera retirée), c’est donc extrêmement coûteux et ce n’est rentable que parce que les compagnies laisseront à la charge du contribuable les dépenses des dégâts collatéraux financiers, sanitaires, économiques et environnementaux.