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Mexico : des réserves en eau insuffisantes pour la fracturation hydraulique


La ville de Mexico prévoit d’étendre ses explorations gazières cette année, mais son projet pourrait tourner court en raison de réserves insuffisantes en eau pourtant nécessaires à la réalisation de la fracturation hydraulique.

« A Mexico, il n’y a pas assez d’eau, où vont-ils aller la chercher pour extraire le gaz de schiste ? » s’interroge Miriam Grunstein, professeur au Centre de Recherche et d’Enseignement en Economie (CIDE).

Depuis 2011, Pemex, compagnie pétrolière d’Etat, a foré au moins six puits pour en extraire le gaz de schiste dans les états Nord de Nuevo Leon et Coahuila et se prépare à de plus amples explorations à Veracruz, un Etat du sud-est.

245 millions de dollars en 18 mois ont permis de cristalliser le projet en concordance avec l’Institut mexicain du pétrole, une institution d’Etat, mais son avancement pourrait être freiné en raison des faibles réserves en eau du pays.

Pour obtenir du gaz de schiste, il faut injecter un magma de produits chimiques à haute pression – incluant de l’eau - dans les sous-couches de la roche pour en dégager le gaz naturel ; une eau dont la capitale ne dispose pas.

Pour poursuivre ses activités, Pemex devra certainement envisager d’avoir recours à d’autres techniques, moins gourmandes en eau, pour continuer les explorations et les extractions du gaz de schiste. Cette démarche pourrait également tranquilliser les écologistes qui désapprouvent la technique de fracturation hydraulique.


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