OGM : mise en cause des affirmations de Monsanto
L’évaluation de l’impact sur la santé des OGM agricoles (plantes à pesticides), ainsi que des pesticides, repose sur certaines bases scientifiques ineptes mettant en péril la santé publique. Le CRIIGEN répond de manière détaillée sur son site aux organismes officiels qui les évaluent .
Le CRIIGEN a réalisé et publié des expertises sur les tests sanitaires effectués par Monsanto avant la mise sur le marché de trois de ses maïs génétiquement modifiés (Mon863, Mon810 et NK603) (1). Ce que révèlent les réponses de Monsanto et de certains organismes officiels (HCB, EFSA, FSANZ) est effarant (2).
Hormis le fait que Monsanto et ces organismes accréditent l’idée que trois mois d’expérimentation sur de jeunes rats suffisent à garantir une innocuité pour les citoyens, ils soutiennent indirectement, entre autres, les trois contrevérités scientifiques majeures suivantes (3) : 1) il existe toujours une proportionnalité entre la dose d’un traitement et l’effet biologique ; 2) les effets d’un produit toxique sont toujours identiques chez les mâles et les femelles ; 3) toute anomalie biologique ou biochimique doit être corrélée à une modification anatomopathologique.
Les protocoles expérimentaux ainsi que les bases scientifiques qui sous-tendent l’évaluation des OGM et des pesticides ne sont donc pas aptes à garantir l’innocuité de ces produits. S’ils l’étaient nous ne subirions sans doute pas aujourd’hui la recrudescence de pathologies environnementales, véritable catastrophe sanitaire. Une réforme urgente et drastique de l’évaluation des OGM et des pesticides s’impose.
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Notes
(1) Séralini et al., Arch. Environ. Contam. Toxicol., 52, 596-602 (2007) ; J. Spiroux de Vendômois et al., Int. J. Biol. Sci, 5, 706-726 (2009).
(2) Voir dossier « Réponse à Monsanto et al. », site du CRIIGEN, rubrique "Communiqués de presse 2010".
(3) Séralini et al., Int. J. Biol., 5, 438-443 (2009).