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Ségolène Royal veut un moratoire sur Notre Dame des Landes
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La candidate aux primaires socialistes a demandé samedi 1 octobre un moratoire sur le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.
Ségolène Royal, candidate à la primaire socialiste, a jeté ce samedi 1 octobre 2011 un véritable pavé dans la mare de François Hollande, ou plutôt de l’un de ses soutiens, le maire socialiste de Nantes Jean-Marc Ayrault en demandant un « moratoire » et la réouverture de l’enquête publique sur le projet contesté de futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, entre Rennes et Nantes.
« Oui, je vous dis très clairement : je prendrai la décision de réouvrir l’enquête publique sur cet aéroport » en cas d’élection à l’Elysée, a déclaré Ségolène Royal, lors d’un débat Terra Nova/AFP/Nouvel Observateur/Dailymotion, organisé ce samedi à Nantes.
La candidate à la primaire socialiste a indiqué qu’elle souhaitait un « moratoire » sur la concession du projet par l’Etat au groupe BTP Vinci, signée fin 2010, sous les applaudissements des 200 à 300 personnes présentes, pour la plupart des soutiens de la candidate à la présidentielle de 2007.
Des élus qui ne « veulent pas perdre la face »
« Je sais bien quel est l’engagement du maire de Nantes et du président de région », a-t-elle ajouté en référence à Jean-Marc Ayrault, soutien de François Hollande, et Jacques Auxiette, qui appuient le projet. « Tout se passe comme si chacun ne voulait pas bouger pour ne pas perdre la face », a ajouté la présidente de la région voisine du Poitou-Charentes, rapporte PresseOcéan.fr.
Ségolène Royal a invité « les partenaires à se mettre autour de la table, pour voir si la conception de cet équipement, son lieu d’implantation, son impact, son coût corespondent à vraiment à l’intérêt économique du territoire ».
« Des débats maintes fois tranchés » selon Jean-Marc Ayrault
« Ségolène Royal tente de rouvrir, au coeur de la primaire, des débats qui ont été maintes fois tranchés », ont commenté dans un communiqué commun Jean-Marc Ayrault et Jacques Auxiette.
De leur côté, les écologistes d’EELV ont pris « connaissance avec un vif intérêt » de sa position, saluant ses arguments sur le « coût financier » et « l’impact écologique ».