Une élue du Parti de Gauche en grève de la faim contre l’aéroport Notre Dame des Landes
Une conseillère générale de Loire-Atlantique, Françoise Verchère (Parti de gauche), a rejoint le mouvement de grève de la faim lancé mercredi 11 avril par deux opposants au futur aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes, a-t-elle indiqué à l’AFP.
« J’ai rejoint les grévistes de la faim pour apporter le soutien du collectif des élus hostiles à l’aéroport », a expliqué Mme Verchère, installée avec les autres grévistes dans des caravanes au centre-ville de Nantes.
« Nous demandons de surseoir aux expropriations » sur l’emprise du futur aéroport « jusqu’à la fin des recours juridiques » lancés contre le projet, a-t-elle indiqué. « Il ne faut pas commettre l’irrévocable, si le projet est annulé in fine », a-t-elle expliqué.
Plusieurs dizaines de propriétaires ou exploitants s’opposent déjà, par toutes les voies de recours juridique possible, à leur expropriation.
Et selon Mme Verchère, qui a commencé à jeûner mardi 17 avril, les opposants s’apprêtent également à déposer un recours au Conseil d’Etat, pour demander l’abrogation de la déclaration d’utilité publique de l’aéroport.
Mme Verchère est l’ancien maire de Bouguenais, la commune sur laquelle est implantée l’actuel aéroport de Nantes.
Elle réfute les arguments sur une saturation de cet aéroport (« il y a moins de vols aujourd’hui qu’il y a 10 ans »), et s’inquiète également pour l’avenir de l’usine Airbus implantée au bord de l’actuelle piste, lorsque l’aéroport aura déménagé.
Le PS et l’UMP ont « malheureusement sur ce sujet là, comme sur tant d’autres, une approche commune », a-t-elle regretté.
L’aéroport contesté doit être construit d’ici à 2017 à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes. La procédure d’expropriation des propriétaires et des exploitants situés sur la surface de 1.600 hectares attribuée au concessionnaire (le groupe Vinci) a démarré en janvier 2012.