5.000 manifestants demandent la fermeture de Fessenhheim
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Des milliers de militants antinucléaires ont formé une chaîne humaine dimanche 26 juin autour de la centrale de Fessenheim. Ils étaient entre 5.000 et 10.000 à réclamer la fermeture immédiate de la doyenne des installations nucléaires françaises.
Les manifestants, venus de France, mais également de Suisse et d’Allemagne, ont formé une chaîne d’environ 5 km, autour de cette centrale ouverte en 1977, et qui cristallise la colère des écologistes en raison de son ancienneté.
Les militants se sont brièvement couchés sur la route lors d’un « die-in » et ont bruyamment tapé sur des bidons métalliques, en criant « Abschalten ! » (« débranchez » en allemand). Certains arboraient des pancartes proclamant « Aujourd’hui le Japon. Demain Fessenheim ».
Fessenheim est actuellement dans l’attente d’une décision des autorités, qui doivent dire si EDF peut être autorisé à l’exploiter dix années supplémentaires.
Cette semaine, le quotidien Le Figaro, qui n’a pas cité ses sources, a affirmé que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s’apprêtait à rendre « dans les prochains jours » une décision de prolongation.
De son côté, la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a affirmé vendredi 24 juin qu’« aucune décision n’est prise » et qu’en tout état de cause, le gouvernement attendrait, pour déterminer sa position, les résultats de l’audit des installations nucléaires qu’il a ordonné après la catastrophe de Fukushima. Ces résultats seront connus « mi-novembre », a-t-elle précisé.
Pour Rémi Verdet, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, la décision du gouvernement sera de toute façon « politique, et pas directement liée à des considérations de sécurité ».