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Agriculture : un pas dans la bonne direction

La politique agricole commune (PAC) s’oriente vers le soutien aux petites productions et à l’élevage à l’herbe.

Depuis vingt ans, la Confédération paysanne se bat pour une
agriculture dont les maîtres mots sont : produire, répartir, employer,
préserver.
Une à une, les organisations professionnelles, l’administration, et
les pouvoirs publics, se rendent à l’évidence et rapprochent leurs
propos des nôtres, à l’exception notable d’Orama, groupuscule de
lobbies de grands céréaliers liés à la Fnsea.
Depuis un an, la Confédération paysanne s’est ardemment engagée dans les discussions sur le bilan de santé de la PAC. Aujourd’hui, nos
propositions et nos positions sont en partie entendues et la
réorientation des aides ouvre une petite porte à une évolution des
systèmes de production ainsi qu’à un soutien au revenu des paysans
dont les productions sont en difficulté (suite aux mauvaises
orientations de la PAC depuis 1992).
Nous avons revendiqué et obtenu :
-  un soutien à la production ovine,
-  un soutien à l’élevage à l’herbe avec un montant plus élevé pour les
50 premiers hectares : cela traduit enfin un soutien renforcé aux
petites et moyennes exploitations et aux paysans qui travaillent dessus,
-  un soutien à l’agriculture biologique,
-  un soutien à la culture de protéines.
Par contre, nous pouvons regretter :
-  que le soutien aux productions de fruits et légumes n’ait pas été
ciblé sur les produits frais,
-  que les références historiques ne soient pas réellement remises en
cause : il y avait opportunité à demander à ce que les producteurs qui
sont dans les régions les plus riches, qui donc reçoivent les plus
grosses aides et qui par ailleurs ont les plus hauts revenus, n’aient
pas été plus sollicités.
Dans l’ensemble du schéma que nous a proposé le ministre de
l’agriculture, il reste encore 575 millions d’euros d’aides issus du
découplage des céréales qui doivent être redistribués et ne le sont
pas encore. Quelles en seront les modalités ? Nous espérons que pour le moins, elles permettront de différencier les 50 premiers hectares de
céréales des exploitations céréalières.
Le chemin est encore long vers une agriculture réellement durable et
paysanne mais une petite étape vient d’être franchie qui devra être
amplifiée dans l’objectif du maintien d’une politique agricole et
alimentaire européenne à l’échéance 2013 ; pour une agriculture qui
rémunère des paysans produisant une alimentation saine et de qualité,
accessible à tous. Telle est la mission fondamentale de l’agriculture.

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