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En brefClimat

Un rapport critique la gestion de la sécheresse 2022

Un rapport d’inspection interministériel, consulté par plusieurs médias, évoque la mauvaise gestion de la sécheresse 2022 par les différents acteurs de l’État.

La sécheresse de l’été 2022 a été mal gérée : telle est la conclusion d’un rapport d’inspection interministériel, consulté par plusieurs médias, évoquant la gestion de cet épisode par les différents acteurs de l’État. Ce rapport doit être rendu public le 11 avril.

Il dénonce notamment un manque d’anticipation des préfets de département. « La plupart » d’entre eux n’ont pas suffisamment fait le point sur l’état des nappes phréatiques dans leur territoire, à la fin de l’hiver, malgré les recommandations ministérielles et les alertes scientifiques. En outre, le rapport souligne que les préfets n’avaient pas anticipé les arrêtés sécheresse – par exemple pour fixer les seuils à partir desquels des restriction d’eau doivent entrer en vigueur – et qu’ils ont traîné à prendre des mesures lorsque ces seuils étaient dépassés. « Ces retards [parfois de quinze jours] ne se justifient pas », estiment les auteurs, cités par le journal Libération. Ils dénoncent également un manque de communication et de pédagogie de la part des acteurs étatiques envers la population française.

Des golfs arrosés alors que des communes étaient privées d’eau

Autre sujet pointé du doigt : la question des greens de golf. Ceux-ci avaient pu continuer d’être arrosés l’été dernier, tandis qu’au même moment, des communes étaient privées d’eau. Une dérogation préfectorale « pas compréhensible », concluent sévèrement les auteurs. Globalement, ils regrettent un manque de « transparence » dans les dérogations aux restrictions d’eau accordées.

D’après France Inter, le rapport interministériel indique que la situation a pu rester gérable en 2022 grâce à la « mobilisation exceptionnelle de l’ensemble des acteurs » et grâce « à un niveau de remplissage élevé des nappes et des retenues à la sortie de l’hiver 2021-2022 ». « De telles conditions pourraient ne plus être réunies si un phénomène similaire se reproduisait dans les prochaines années, voire dès 2023 », poursuivent les auteurs. Ainsi, pour éviter des « ruptures brutales », « seules des politiques de transformation de nos usages de l’eau dans la durée » devraient être mises en place, peut-on lire dans Libération.

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