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Boues rouges de Hongrie : rien n’est réglé

En octobre 2010, la catastrophe industrielle dite des « boues rouges » a frappé la Hongrie. Trois mois après, rien n’est vraiment réglé, la pollution marque encore l’environnement et les esprits.


En 2010, la plus grosse catastrophe industrielle de l’Union Européenne a eu lieu le lundi 4 octobre en Hongrie. Ce jour là, un fleuve de boues rouges a déferlé et commencé à rejoindre le Danube, tuant au moins dix habitants, blessant et brûlant des dizaines d’autres, et dévastant des maisons, des milliers d’hectares de terres agricoles et des rivières ou des zones humides inscrites dans le réseau européen Natura 2000.

Tous les Etats-membres de l’Union Européenne peuvent être victimes de catastrophes analogues après des ruptures de digues retenant des volumes importants de boues minières ou industrielles.

Un mois et demi après le sinistre, deux experts de Robin des Bois sont allés sur place pour faire le bilan des destructions, des déchets, des pollutions et des efforts pour restaurer l’environnement et faciliter le retour à la normale.

Sur le terrain, Charlotte Nithart et Christine Bossard ont rencontré les maires de Kolontár et de Devecser, des victimes, des témoins et longé 80 km de cours d’eau sinistrés.

Le constat est sans appel : l’environnement et les esprits restent marqués. Les efforts déployés se font dans le désordre et le manque d’information.

A l’issue de cette enquête, Robin des Bois publie « La catastrophe rouge ». La Hongrie assure la présidence de l’Union depuis le 1er janvier 2011 ; dans ses recommandations, Robin des Bois appelle les autorités à mettre en sécurité définitive les boues collectées après la catastrophe, à prolonger les suivis de la qualité de l’air et des eaux et à mettre en place une commission d’information réactive et pluraliste. Le rapport note par ailleurs que la Hongrie doit accomplir des progrès importants pour assurer une bonne gestion des déchets industriels en conformité avec les directives européennes. Face aux enjeux sanitaires et environnementaux des catastrophes naturelles et industrielles auxquelles tous les Etats-membres sont susceptibles d’être confrontés, l’association demande à l’Union Européenne de planifier une directive sur la gestion des déchets après les catastrophes et encadrant le suivi sanitaire et environnemental.


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