Tribune —
Climat : je n’irai pas à Durban
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La négociation climatique est enlisée, et la conférence de Durban (Afrique du sud), en décembre, ne devrait pas la débloquer.
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A Panama où les négociateurs se sont réunis du premier au 7 octobre, la négociation climatique a sombré dans le coma politique alors que les prescriptions non respectées du Protocole de Kyoto expirent à la fin de l’année. La négociation climatique est sous perfusion et les plénipotentiaires s’exercent sans espoir à l’acharnement thérapeutique. Plus personne ne croit possible de bousculer l’égoïsme des uns et le cynisme des autres. A la grande joie des climatosceptiques de tous les pays, l’échec est annoncé en dépit des paroles pseudo-rassurantes des uns et de tous les autres. Le réchauffement climatique est désormais accepté, avec toutes ses conséquences sur les populations, la faune et la flore, comme une fatalité que nul ne peut remettre en cause. Même pas tous les peuples qui en sont et en seront victimes comme, par exemple, les Somaliens chassés de leurs terres par une terrible sécheresse.
Les plus grands pollueurs en gaz de serre jouent désormais à qui perd gagne, chacun espérant, pour satisfaire son opinion publique, que la conférence du mois de décembre permettra de désigner quelques coupables : les autres bien sûr.
Alors, familier des couloirs de conférences depuis 1972, je n’irai pas à Durban. Parce que, cette fois, je ne crois plus à un sursaut, non pas de sagesse, mais au minimum d’instinct de survie.
C’est fini. Il nous faut nous débrouiller avec l’inéluctable désordre climatique annoncé en remerciant les scientifiques du GIEC qui auront tout fait pour nous alerter. Non pas avec des mots et des promesses mais avec des chiffres et des mesures. Comme celles qui annoncent la fin de la banquise arctique estivale pour 2016...