Des Grecs au Canada pour protester contre le projet de mines écologiquement destructrices
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Une délégation du nord de la Grèce effectue une visite au Canada du 26 au 31 mai 2013, pour alerter les Canadiens au sujet de l’état actuel des projets miniers de la société Eldorado Gold de Vancouver à Skouriès et Perama Hill.
La délégation grecque est composée du maire d’Alexandroupoli, Vaggelis Lampakis, de Tolis Papageorgiou de Halkidiki et de Maria Kadoglou de l’organisme Hellenic Mining Watch.
« L’exploitation minière dans la région a toujours été modeste et souterraine, mais ces activités à petite-échelle ont malgré tout laissé un héritage de pollution », souligne Maria Kadoglou. « Nous parlons maintenant d’une intensification importante des activités minières, incompatible avec la taille de la péninsule de Halkidiki, qui n’est pas un désert, mais plutôt une région densément peuplée dotée d’un riche patrimoine naturel et d’une histoire culturelle exceptionnelle - qui en fait la troisième destination touristique en importance au pays ».
La délégation a pris la parole au nom des collectivités touchées à Thrace et Halkidiki, où l’opposition aux projets miniers est à son comble. Les délégués ont parlé du contexte explosif et du climat de violence entourant les projets, de même que de la corruption du processus démocratique à l’endroit même où Aristote est né.
Selon Mme Kadoglou, « [l]e gouvernement grec et la société Eldorado semblent croire qu’il est possible d’imposer un projet dont la majorité de la population ne veut pas, par la violence, la répression et des sanctions à l’endroit des protestataires. »
La délégation s’attarde aussi à la réputation de plus en plus mauvaise du Canada à l’étranger et a cité à cet égard l’intervention du gouvernement canadien en Grèce par l’entremise de l’ambassade du Canada, le financement consenti par Exportation et développement Canada et les investissements faits par les régimes publics de retraite.
Tout cela montre bien comment le Canada cherche à faire oublier des projets miniers destructeurs et conflictuels en brandissant des mesures soi-disant pour favoriser la « responsabilité sociale des entreprises ».
« Nous voulons que le gouvernement canadien arrête de faire la promotion de ces projets miniers catastrophiques auxquels s’opposent les collectivités locales de Halkidiki et de Thrace. Les citoyens grecs devraient pouvoir décider eux-mêmes de l’avenir auquel ils aspirent », d’ajouter Mme Kadoglou.