Édito —
EXCLUSIF : Hervé Kempf : « Je suis un objecteur de croissance »
Durée de lecture : 2 minutes
Exclusif : au prix d’efforts indescriptibles, Reporterre a réussi à interviewer Hervé Kempf. Il nous déclare : « Oui, je suis un objecteur de croissance. »
Vincent Cheynet, du journal La Décroissance, s’interroge : « Hervé Kempf est-il devenu un objecteur de croissance ? »
Reporterre a cherché le dit interrogé pour mettre les choses au clair. Au prix d’efforts remarquables, nous l’avons déniché en train de roupiller gravement.
Reporterre - Etes-vous devenu objecteur de croissance ?
Hervé Kempf - Je suis objecteur de croissance. J’ai bien dû le devenir à un moment ou à un autre, mais je ne saurai vous dire quand. J’ai fait pas mal de conférences depuis deux ans, où je répond souvent à des questions sur la décroissance, et je me range alors comme « objecteur de croissance ». Il faudrait réécouter tout ça, mais entre nous, ce serait un peu répétitif. En revanche, j’aimerais bien retrouver une tribune que j’ai écrit dans Libération vers 1993 et qui attaquait frontalement l’idéologie de la croissance. Je vais fouiller les archives quand j’aurai le temps et je vous communiquerai l’article. Vous savez faire des PDF ?
Euh, non, mais ce n’est pas très compliqué, je crois. Hmm. Mais revenons à nos moutons. M. Cheynet vous qualifie « d’adversaire » et « d’ennemi de la décroissance ». Comment réagissez-vous ?
J’ai beaucoup d’amis avec lesquels je ne suis pas d’accord sur tout. Et le fait de ne pas être d’accord ne signfie pas que je suis un « ennemi » ou un « adversaire ». En résumé, je ne suis ni un ennemi ni un adversaire de la décroissance, et j’ai beaucoup d’amis qui se disent « décroissants » sans, à vrai dire, en faire un fromage. Vous pouvez témoigner, à Reporterre, que je vous envoie beaucoup de textes sur la décroissance. Tenez, cherchez le mot « décroissance » dans la fonction « recherche ».
Oui, mais...
Ecoutez, vraiment là, excusez-moi, mais... En fait, là je bosse comme un fou sur cette affaire de Copenhague, et à l’instant, un coup de fil m’oblige à partir. Je voulais juste vous dire : je répondrai en détail et en public, sur votre site, si vous voulez bien, au texte de Vincent Cheynet. Mais je veux le lire au calme - je ne l’ai même pas lu complètement -, pour réfléchir à froid. Je crois aux vertus du débat, et je suis très heureux de le faire avec Vincent, comme cela nous est déjà arrivé, par courriels et parfois en public, courtoisement, et j’espère, amicalement. Laissez-moi sortir de Copenhague, et prendre un peu de temps. A bientot.