Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

Economie et spiritualité, dialogue en mai


Du 25 au 28 mai, Colloque organisé à l’initiative du Centre Sainte Croix, à Monestier (Dordogne)
avec Patrick VIVERET Philosophe
Jean-Baptiste de FOUCAULD -Démocratie et Spiritualité
Hugues SIBILLE Crédit Coopératif
Philippe DAUTAIS Prêtre orthodoxe
Alain PHILIPPE Fondation Macif
Olivier DUBIGEON Expert international

Le constat

Depuis 20 ans, nous voyons s’amplifier d’une manière exponentielle les dérives d’un système qui a montré son visage dans les crises financières de 2007 et 2008. La démesure de l’économie spéculative par rapport à l’économie réelle, la dégradation du capital naturel conjointe aux désastres écologiques, la disproportion croissante entre les salaires les plus hauts et les plus bas, le triomphe de l’injustice et des inégalités sociales, la flambée de la corruption, le rapport inversé entre développement économique et développement humain, la pression psychologique due à
la compétition à outrance, la crise de la dette sont le triste constat d’un système à bout de souffle inscrit dans une logique mortifère.

Les racines de la situation et son remède

Inversion moyens / finalité. L’économie et plus encore l’argent au lieu d’être mis au service de l’Homme et de la préservation de la nature sont devenus une finalité. La finance a pris la première place, le profit est devenu un objectif et l’homme a été instrumentalisé, réduit au rôle de producteur/consommateur, pour alimenter la croissance du PIB érigé
en condition du progrès et en salut social.

La perte du sens a entrainé l’asservissement au monde par la perversion du désir qui, par l’exacerbation de la convoitise, de l’envie et de l’avidité, est devenu le moteur de l’économie. La racine de la crise est dans le coeur-esprit de l’Homme, elle est spirituelle. Sans un changement de notre vision du monde, de nos mentalités formatées alliés à une réforme de nos comportements, nous ne pourrons sortir de la logique actuelle qui nous conduit dans l’impasse. Le levier de la mutation de nos sociétés est en chacun de nous. Il nous revient la responsabilité de réenchanter
le monde par nos choix éthiques et solidaires.

Des réponses concrètes

Quelles réponses apporter à un phénomène qui semble échapper à tout contrôle ? Des alternatives concrètes existent, elles sont nombreuses, sans qu’il soit nécessaire de diaboliser la mondialisation, le
développement ultra libéral de l’économie, mais plutôt de les réguler et de les rééquilibrer. Ces alternatives nous rappellent que nous pouvons être les acteurs responsables de la mutation de nos sociétés au lieu d’en être les victimes.

Une insurrection des consciences fondée sur des valeurs spirituelles est nécessaire pour replacer la justice sociale alliée à la solidarité, l’urgence écologique alliée à une refonte anthropologique, la priorité des liens sur l’économie des biens au coeur de la société de demain.

Le but de notre rencontre est donc d’aiguiser notre conscience, d’apporter des réponses concrètes, de faire découvrir les réalisations existantes notamment en matière d’économie sociale, de montrer ce que nous pouvons faire localement tant sur le plan social que professionnel, de nous donner les outils qui nous permettront d’être des acteurs responsables de notre devenir commun.


Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende