Energie et santé
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Colloque Energie Pollution Santé, à Cébazat (près de Clermont-Ferrand) les 22 et 23 sep tembre 2012.
Le Comité de liaison des Convergences citoyennes pour une Transition Énergétique a décidé d’amplifier le mouvement engagé à Lézan (Gard) fin août 2011. Lors de sa première réunion, il a prévu qu’une des prochaines convergences s’attacherait à la question centrale de la crise sanitaire liée aux conséquences des pollutions dues à l’utilisation des ressources énergétiques fossiles et nucléaires.
Or il y a un véritable enjeu à mettre au cœur de nos préoccupations la question de la santé publique et plus précisément celle des conséquences sanitaires de nos choix énergétiques, question qui à été longtemps totalement éludée.
Nous luttons pour certains depuis de nombreuses années, afin d’alerter l’opinion à propos des dangers représentés par :
- l’énergie nucléaire (Tchernobyl, Fukushima illustrent ses dangers mortels) ;
- l’incinération des déchets ménagers, un nouveau scandale sanitaire silencieux ;
- les pollutions urbaines, dues principalement à nos modes de transport, responsables de plusieurs dizaines de milliers de décès prématurés par an ;
- la menace que représente l’exploitation des gaz de schiste ;
- nos modes d’alimentation et de consommation sont eux aussi source de pathologies ainsi que de gaspillage énergétique (importation massive d’aliments notamment de soja OGM provenant d’Amérique du sud entre autre pour les porcheries industrielles, cultures intensives
traitées avec des intrants (engrais, pesticides) très énergivores pour leur fabrication, invasion de la chimie dans notre vie quotidienne...
Lors de ce colloque, nous privilégierons une approche globale de ce qu’est la santé. Ainsi dans une logique transversale nous pourrons explorer le potentiel révolutionnaire du changement de paradigme en toxicologie qui concerne certains polluants spécifiques que sont les perturbateurs
endocriniens (normes actuelles obsolètes, effet cocktail, période et durée d’exposition).
L’explosion des maladies chroniques (diabète, obésité, cancers...) depuis une cinquantaine d’années est là pour nous alerter sur la nécessité de revoir notre logiciel d’évaluation des risques sanitaires en lien avec les polluants, si l’on veut travailler en mode préventif et non dans un système consumériste de soins.
Nous étudierons comment faire avancer le droit des victimes (ex. victimes des pesticides, amiante). De même nous pourrons ré-examiner :
Comment les logiques économiques actuelles priment sur l’environnement et la santé et bafouent la notion d’intérêt général et de bien commun, le monde des décideurs politique trop souvent sous influence des lobbies n’est plus en capacité de réguler quoi que ce soit. Comment de ce fait le débat public est usurpé et la démocratie confisquée.
Le dimanche les débats porteront aussi sur les perspectives dans une optique de transition. Des ateliers pratiques avec des alternatives à l’œuvre. Notre droit à la santé comme moteur du changement social (rappel définition OMS : l’opposabilité aux activités industrielles, le principe de précaution, la santé environnementale au secours de la Santé Publique), vers une économie sociale, solidaire et écologique...
Nous pourrons ainsi amender et compléter « la Déclaration de Lézan » adoptée le dimanche 28 août en assemblée plénière au terme d’une démarche de démocratie directe. Ce texte qui pose les bases d’une nouvelle société, sobre en énergie, respectueuse de la « terre mère », inventive, autogérée et relocalisée, pourra aussi interpeller les politiques sur la question centrale de la santé publique.