Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

Friches industrielles : Un nouveau scandale immobilier‏

Des mesures de protection des sites contaminés ont été retirées du projet de loi Duflot sur l’immobilier.


Des dispositions innovantes sur la protection juridique et sanitaire des locataires ou propriétaires d’immeubles bâtis sur des friches industrielles et des sols initialement pollués ont été retirées du projet de loi relatif au logement, à l’urbanisme et à la ville à la suite d’arbitrages ministériels décevants.

Des zones dites de vigilance étaient planifiées. Elles auraient permis aux promoteurs et aux acquéreurs de bien connaître l’état des sols, de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires à la dépollution et à la prévention des risques sanitaires et au final d’en vérifier l’application.

Les dispositions législatives prévoyaient aussi la possibilité pour les aménageurs de prendre en charge, sous le contrôle de l’Etat et en cas de défaillance du dernier exploitant, l’obligation de réhabilitation du site à condition toutefois de fournir des garanties financières et de présenter un cahier des charges techniques validé
par des bureaux d’étude certifiés.

Depuis deux ans, le groupe de travail sur les sites et sols pollués placé auprès du Conseil Supérieur pour la Prévention des Risques Technologiques (CSPRT) travaillait donc sous la tutelle du Ministère de l’écologie à l’élaboration du droit sur les sites pollués. Cet encadrement est d’autant plus indispensable que la reconversion des
friches industrielles fait partie de la stratégie des gouvernements successifs pour réduire l’étalement urbain et mettre à disposition des logements notamment sociaux.

Plus de 4.000 sites à pollution avérée et 300.000 potentiellement pollués ont été recensés en France depuis 20 ans par des inventaires méthodiques, réglementaires et mis à jour. Pas moins d’une centaine de friches industrielles polluées sont aujourd’hui concernées par des projets de reconversion en usage résidentiel incluant des
activités commerciales, des jardins, des crèches, des écoles et des maisons de retraite.


Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende