30 mars 2014 à 04h00
Mis à jour le 10 mars 2015 à 09h23
Durée de lecture : 1 minute
Dans The End of the world begins with one lie, Lech Kowalski nous avait entraînés vers les effets en images, via Internet, de la catastrophe prétrolière du golfe du Mexique de 2010, moyennant la déconstruction du film de Robert Flaherty Louisiana Story.
Dans Holy Field, holy war, qui est sorti en salle le 26 mars, l’art du cinéma mis au service de la dénonciation demeure, mais Kowalski explore un autre paysage : celui en apparence calme de la campagne polonaise, terre d’élection pour les forages de gaz de schiste.
Prenant son temps, le cinéaste part à la rencontre des paysans et mène l’enquête auprès d’eux, interroge, recueille leurs témoignages, leur colère aussi. La pollution ? Déjà là, disent certains, « on l’a compris à nos dépens » : lisiers, pollution chimique. Terres malmenées, les paysages sont déjà gros de la menace invisible.
La lutte semble inégale ? Perdue d’avance ? Les mensonges nombreux ? Qu’importe, Kowalski, initiateur de la « camera war », part en guerre du côté des perdants annoncés. Il scrute les paysages, immensité des champs à perte de vue embrassée du regard en de longs panoramiques, s’attarde sur un geste, sur un bout de paysage, observe attentivement comme si tout allait disparaître, avec ce qui gronde sous les paysages. Un film mélancolique aussi, en forme de déclaration d’amour à cette terre avant liquidation par effondrement.
- Infos sur le film : Holy field, holy war
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