Industrie automobile : le gouvernement oublie l’environnement
Durée de lecture : 2 minutes
Alors que le Gouvernement annonce aujourd’hui un plan de soutien massif de l’industrie automobile, le WWF-France propose des contreparties environnementales concrètes et immédiates.
Sur les 6 milliards d’euros de soutien à la filière automobiles confirmés aujourd’hui par le Premier ministre, seulement 10% sont alloués à des démarches environnementales : les 400 millions d’aide à la recherche pour les véhicules électriques et les 200 millions d’euros du bonus-malus.
Au total c’est donc 90% de ce plan qui va dans le sens d’un accroissement de la pollution. Les transports routiers représentent encore 30% des émissions de gaz à effet de serre en France. A cela s’ajoutent les émissions de particules fines qui provoquent des pollutions locales ayant un impact démontré sur notre santé, notamment celle des plus jeunes.
L’attribution de ces aides massives, sans aucune contrepartie environnementale, va donc à l’inverse de la politique voulue par le Président de la République lors du Grenelle de l’environnement.
Le WWF-France, par la voix de son directeur général Serge Orru demande donc que « ce plan soit conditionné à des avancées concrètes de la part des constructeurs qui soient réalistes dès cette année : montage en série du stop-and-start et des filtres à particules ; conditionner la prime à la casse à l’achat d’un véhicule faiblement polluant, moins de 120g de CO2/km... Sans ces mesures ce plan serait à nos yeux un vaste plan de relance de la pollution. Par ailleurs, ces efforts ne doivent pas nous faire oublier la nécessité de changer nos comportements pour une utilisation plus rationnelle de la voiture. Si les pouvoirs publics mettaient le même effort sur les transports en commun, non seulement ils lutteraient efficacement pour la protection de l’environnement mais ils contribueraient réellement à créer les emplois de demain. »