28 novembre 2011 à 17h11
Mis à jour le 10 mars 2015 à 09h21
Durée de lecture : 2 minutes
Baroud d’honneur pour les manifestants qui ont battu le record de ralentissement d’un train transportant des déchets nucléaires depuis l’usine de la presqu’île de La Hague en France jusqu’en Basse-Saxe en Allemagne, conformément à un accord gouvernemental bi-latéral, ou plutôt une nouvelle démonstration du syndrôme NIMBY (Not In My Back Yard - Pas dans mon jardin) ?
Plusieurs centaines de convois ferroviaires de combustibles irradiés allemands ont quitté l’Allemagne à destination de l’usine de retraitement de La Hague en France entre 1985 et 1995 sans avoir suscité d’opposition au sein de l’opinion publique allemande.
En 1996, l’Allemagne a vendu à la Hongrie pour 1 Deutsche Mark symbolique les combustibles irradiés de la centrale de Greifswald. Brièvement réutilisés dans la centrale de Paks, les déchets nucléaires allemands ont atterri en Russie.
Les efforts accomplis par l’Allemagne et d’autres pays producteurs de combustibles irradiés et de déchets radioactifs pour faciliter leur exportation hors de l’Union Européenne sont payants. La nouvelle directive Euratom de juillet 2011 permet sous certaines conditions d’exporter hors de l’Union Européenne des déchets radioactifs. Les déchets de production des centrales nucléaires allemandes tant qu’elles sont en activité et les déchets de démantèlement quand elles sont ou seront déclassées pourraient prendre la direction de tout pays considéré par l’Allemagne comme disposant des capacités administratives, techniques et réglementaires.
La même directive Euratom ouvre la porte au sein des pays membres de l’Union Européenne à « des installations partagées » de stockage des déchets radioactifs, ce qui, si la loi française sur la gestion des déchets nucléaires était modifiée, pourrait faire de la France dans les décennies à venir la terre d’accueil de déchets nucléaires produits par les consommateurs d’électricité en Allemagne.
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