L’Angleterre se prépare à la pire sécheresse depuis 35 ans
L’été semble encore loin, pourtant, en Grande-Bretagne, les habitants ont déjà été priés de restreindre leur consommation d’eau. Le manque de pluies provoque une importante sécheresse et l’arrivée des beaux jours ne va pas arranger les choses.
Nappes phréatiques quasi sèches, en plein mois de février, on peut dire que les agriculteurs et éleveurs britanniques paniquent et ils ne sont pas les seuls. Face à cette situation critique, les autorités ont interdit l’utilisation des jets d’eau et des tuyaux d’arrosage, le remplissage des piscines, alors que l’hiver n’est pas encore fini.
« L’été dernier a été très sec, mais cette année s’annonce encore bien pire puisque l’hiver n’a pas apporté les pluies que nous espérions. L’an dernier, ce sont principalement les agriculteurs qui ont été touchés par la sécheresse, mais cette fois, il est plus probable que l’approvisionnement public sera également affecté sauf si nous avons des précipitations importantes avant l’été », explique Mme Spelman, Secrétaire d’Etat à l’Environnement.
« Nous avons organisé un sommet pour réunir tout le monde autour de la table et décider quelles mesures doivent être prises ». Si le gouvernement envisage de construire un pipeline depuis les régions du Nord - où les précipitations ont été abondantes - pour approvisionner le Sud-Est, la secrétaire précise que ce projet est coûteux et prendra des années à être réaliser s’il est accepté.
Elle a donc appelé les familles à commencer à économiser l’eau dès aujourd’hui. « Commencer à économiser l’eau en été, quand il fait chaud, c’est trop tard. C’est maintenant qu’il faut prendre des mesures préventives afin que nous puissions atténuer l’impact dans le futur ».
Les zones les plus touchées sont l’Est de l’Angleterre, les Midlands et le Sud-Est. La rivière Kennet, dans le Wiltshire, et celle de Chess à Chesham, sont complètement à sec. L’Agence de l’environnement a d’ailleurs commencé à déplacer les poissons de certaines rivières en raison des faibles niveaux d’eau.
Les précipitations moyennes de cet hiver en Grande-Bretagne ont été plus faibles qu’en 1976, année de la plus grave sécheresse du pays, qui avait provoqué la perte de nombreuses récoltes, des incendies et des coupures dans l’approvisionnement en eau.