La police danoise accusée de violer les droits de l’homme
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La police danoise a arbitrairement arrêté plus de 900 activistes du climat lors d’une manifestation sur le changement climatique qui rassemblait 100 000 personnes hier à Copenhague. Le fait que les arrestations aient été effectuées à un endroit et à une heure différente de celui où des troubles momentanés ont eu lieu plus tôt dans la journée a soulevé beaucoup de questions. La presse a été écartée du site des arrestations à 18h00.
Plus de 1OO personnes ont été maintenues menottées assises en lignes sur la route par une température glaciale pendant plusieurs heures. Elles n’ont eu aucun accès à de l’eau, des soins médicaux ni même à des toilettes dès 15h30. De nombreux activistes ont rapporté s’être fait pipi dessus pendant qu’ils étaient retenus par terre.
Des centaines de personnes ont été emmenées dans des cars. Plusieurs personnes se sont évanouies vers 19h45.
Helga Matthiassen, détenue pendant une heure avant d’être relâchée en raison d’une blessure récente, dit : “Bien sûr nous sommes en colère – partout dans le monde des gens sont en colère après les gouvernements qui leurs mentent et établissent des accords d’entreprise pendant les négociations sur le climat, et maintenant, quand nous essayons de protester contre cela dans la rue, nous sommes retenus au hasard par la police.
Non seulement on nous prive de notre droit à manifester, mais nos libertés fondamentales sont ignorées dans cette mise-en-scène policière risible. Il semble que la police danoise a une nouvelle devise : pourquoi simplement criminaliser les manifestants, quand on peut aussi les déshumaniser ?”
Autre communiqué, même source :
14h15, 13 Decembre 2009
La police de Copenhague répète ses actes de violence injustifiés sur les manifestants
Plus de 200 manifestants sont actuellement retenus et arrêtés par la police danoise du côté de l’Ambassade américaine. La manifestation fait partie de la journée d’action “Hit the Production”. Sans justification, la police a violemment chargé la foule et commencé les arrestations, obligeant les manifestants à s’asseoir menottés sur le bitume.
La scène semble être la répétition à l’identique des violations des Droits de l’Homme d’hier.
Ed Thompson, un activiste de la justice climatique anglais, est sur place : “Je suis venu ici pour montrer que les négociations des Nations-Unies ne me représentent pas, que les grandes entreprises et les gouvernements des pays riches ne peuvent régler les problèmes du changement climatique, que nous allons tous devoir s’impliquer pour échapper à la catastrophe climatique – et la police répond avec du gaz lacrymogène, des matraques et des arrestations arbitraires massives.”
A 13h40, 50 activistes climatiques étaient arrêtés, et des témoignages rapportent que des lacrymogènes et des matraques ont été utilisés sur les manifestants comme sur les journalistes. Un journaliste du groupe de presse danois Ekstra Bladet a été signalé comme arrêté.