Les catastrophes climatiques vont se multiplier en Asie, juge la Banque asiatique de dévelpppement
« Il y aura des désastres naturels beaucoup plus fréquemment et ils vont compliquer le défi du développement durable en Asie ».
Bangkok - La région Asie-Pacifique aura besoin de 40 milliards de dollars (environ 30 milliards d’euros) par an dans les 40 prochaines années pour s’adapter au réchauffement climatique, a estimé lundi 12 mars à Bangkok la Banque asiatique de développement (BAD).
Le continent doit notamment se préparer à une « métamorphose » pour accroître sa résilience aux catastrophes naturelles, a précisé le vice-président de la BAD, Bindu Lohani, lors du second Forum sur l’adaptation aux changements climatiques en Asie-Pacifique.
La réunion avait été reportée l’an passé suite aux pires inondations qui aient frappé la Thaïlande depuis des décennies, dans lesquelles 800 personnes ont été tuées
« Il y aura des désastres naturels comme celui-là beaucoup plus fréquemment et ils vont compliquer le défi du développement durable en Asie », a relevé le responsable.
« Alors que les économies de la région sont de plus en plus liées par les circuits commerciaux d’approvisionnement (...), l’impact de tels désastres ne se limite plus au lieu où ils surviennent », a-t-il ajouté, évoquant l’influence sur l’industrie automobile japonaise des inondations en Thaïlande.
« Des estimations récentes indiquent qu’environ 40 milliards de dollars seront nécessaires chaque année pour neutraliser les impacts du changement climatique (...) d’ici 2050, dont moins de 10% sont aujourd’hui disponibles ».
Le vice-ministre thaïlandais de l’Environnement Pithaya Pookaman a pour sa part estimé que les inondations dans le royaume constituaient « une indication forte » de l’urgence d’agir sous peine de voir les efforts de développement anéantis.
« Les deltas s’érodent, les forêts s’éclaircissent, les barrières de corail se dégradent, les écosystèmes du littoral sont sur-exploités, les mégalopoles s’étendent (...) et le changement climatique représente dès aujourd’hui un danger clair pour notre mode de vie et notre existence », a-t-il martelé.