Les grévistes de Notre Dame des Landes notent l’évolution de M. Hollande
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20e jour de grève de la faim
Communiqué de presse du lundi 30 avril
Suite de la grève de la faim
Au 20e jour du mouvement de grève de la faim, les grévistes, malgré les nombreux kilos perdus et la dureté de la situation quotidienne, gardent leur motivation intacte. Sandrine Le Luel, éleveuse de moutons en Centre Bretagne, entre en grève de la faim à son tour pour l’accompagnement de la lutte et contre le « coup de poignard dans le dos » que représente ce projet d’aéroport. L’élargissement de la lutte se confirme.
Réaction à l’article de Ouest France de ce jour
[Note de Reporterre - François Hollande déclare à Ouest France : "Cet aéroport, qui va en remplacer un autre pour des raisons de sécurité et de développement, sera construit à condition que tous les recours aient été épuisés. Je demande néanmoins que l’exploitation des terres puisse continuer pendant l’instruction du dossier.’]
Concernant la position de François Hollande affichée dans le journal Ouest France de ce jour, le comité de soutien aux grévistes de la faim prend acte du fait que le candidat à l’élection présidentielle connaît maintenant un peu mieux le dossier et ceci grâce au déplacement de la délégation montée à Paris le jeudi 26 avril dernier qui a pu discuter avec lui dans la rue. Une lettre lui est envoyée ce jour pour lui demander confirmation et précisions.
Action du 3 mai
Le monde paysan souhaite renouveler son soutien aux grévistes et maintenir la pression auprès des décideurs politiques en organisant une manifestation le jeudi 3 mai sur Nantes ; le point de rassemblement est fixé à 13H sur le lieu de la grève de la faim, en bas de la rue Jean Jacques Rousseau.
Recours sur le cahier des charges
Le comité de soutien met l’accent cette semaine sur l’ensemble des procédures juridiques souvent complexes et visiblement encore méconnues. Ainsi les recours sur le décret en date du 29 décembre 2010 qui a approuvé le contrat de concession et le cahier des charges (et, par conséquent, qui a pris acte du montage financier du projet d’aéroport) menés par 3 requérants ont été présentés.
Sont notamment contestés, d’une part, l’équilibre financier de la délégation de service public attribuée à AGO ; et, d’autre part, les aides publiques de l’Etat (135 millions d’euros) et des collectivités territoriales (115 millions d’euros) qui ne sont pas conformes au droit de l’Union européenne.