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Marche contre le Lyon-Turin de Modane à Villarodin, 29 juin 2013

Marche contre le Lyon-Turin de Modane à Villarodin-Bourget (Savoie)

29 juin


Contre le train à grande vitesse, ses tunnels géants, ses chantiers dangereux et ses millions de tonnes de déblais. Contre ce grand projet mégalo, contre les intérêts des financiers, leurs conteneurs et leurs profits, marchons ensemble pour montrer notre opposition au Lyon-Turin :

Marche contre le Lyon-Turin de Modane à Villarodin-Bourget (Savoie)

29 juin

Au programme :

13h Rassemblement en gare de Modane pour la marche

14h Départ en musique

16h Goûter& apéro tirés di sac au pied du Bourget

18h Concert et soirée festive

De la Val Susa à la Maurienne. Les vallées qui résistent contre la nouvelle ligne Lyon-Turin

Depuis 1991, les lobbies de l’industrie tentent d’obtenir la construction d’une nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) entre Lyon et Turin. Alors que le chômage et la précarité enflent, il faudrait dépenser 30 milliards d’argent public pour gagner quelques minutes entre les grandes villes ? Et percer un tunnel de 57 km sous le Mont Cenis, au risque d’assécher les sources et d’exposer la population à l’amiante ? L’avenir des vallées n’est pas dans la multiplication des infrastructures, mais dans le maintien des activités les plus utiles, notamment l’agriculture et l’élevage. Si l’on veut diminuer encore le nombre de camions, et vivre d’une économie locale, il faut préserver la terre !

Les promoteurs du Lyon-Turin sont prêts à tout. Pour faire accepter la LGV, ils font du chantage à l’emploi, et promettent des contrats aux entreprises locales, mais ce genre de chantiers n’a besoin que de peu de main-d’oeuvre (au mieux quelques centaines à la fois, bien loin des 30 000 annoncés), et favorisent les géants du BTP. Maintenant, ils promettent aussi de mettre les camions sur les trains, mais pourquoi ne l’ont-ils pas déjà fait sur la ligne actuelle ?

Parce que leur but est de faire circuler toujours plus de marchandises, que ce soit sur des camions ou des trains. Ce projet n’est ni social, ni écologique, il est destiné à gonfler les profits des géants du béton, de l’acier, et des transports. Pour eux c’est une aubaine, pour nous c’est un désastre.

En Val Susa, devant les risques de pollution et de destruction, les habitants s’opposent à la même LGV (en italien TAV, pour treno alta velocità) par de grandes manifestations populaires et en occupant les terres, et ce malgré une violente répression. Grâce à leur mouvement, les « NO TAV » ont empêché le début des travaux, et révélé la corruption de cadres de Lyon- Turin Ferroviaire (le maître d’oeuvre franco-italien), dont certains ont été mis en examen. En France, trois descenderies ont été creusées et déjà, des habitants ont subi les premiers dommages (sources asséchées, maisons fissurées, bruits, déblais), et LTF projete de commencer les travaux du tunnel en 2014.

Face à la propagande des promoteurs, il est temps que tout le monde sache, il est temps de s’informer et de se réunir pour montrer notre opposition, faire pression sur les élus, soutenir les habitants les plus menacés, en Maurienne comme en Val Susa.

Le mouvement NO TAV est né en Val Susa, et s’étend aujourd’hui à d’autres zones menacées par des projets de LGV. Il est formé par des habitants organisés en comités locaux et indépendants. Il ne se revendique d’aucun parti politique, n’a pas de leader ni de représentant officiel. De la Val Susa à la Maurienne, nous sommes liés par des idées communes, pas par des foreuses !

Défendons la vie dans les vallées, défendons les activités dignes, défendons notre futur !


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