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PODCAST- Les travailleurs agricoles : « invisibles », mais en première ligne face au virus

Dans sa série de podcasts « Invisibles », Charlie Delboy donne la parole à celles et ceux qui sont indispensables mais qu’on ne voit pas. Dans cet épisode, elle se penche sur l’enfer vécu par des migrant.es dans les exploitations agricoles.

  • Présentation de l’émission par Charlie Delboy, journaliste, dont le travail a été diffusé sur Le Media TV :

Invisibles est une série de reportages photo-sonores qui donne la parole à celles et ceux qui sont indispensables mais qu’on ne voit pas.

Au début du confinement, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume appelait les Français sans activité ou au chômage partiel à « travailler dans les champs » pour pallier le manque de main d’œuvre agricole et éviter une pénurie alimentaire à cause de la fermeture des frontières.

La dépendance de notre modèle agricole à la main-d’œuvre étrangère n’est cependant pas récente. Chaque année, environ 11.000 ouvrierères agricoles étrangerères saisonnierères viennent travailler dans le seul département des Bouches-du-Rhône. Ces travailleuses et travailleurs migrantes, en provenance d’Amérique du Sud, d’Afrique du Nord et subsaharienne sont très présentes en viticulture, maraîchage et arboriculture intensifs. Ils et elles enchaînent les missions saisonnières dans nos champs, et pourtant nous ne les voyons pas.


[INVISIBLES #5] - Travailleur·euse agricole from Charlie Delboy on Vimeo.



Derrière cette invisibilité, se cachent souvent des conditions de travail et de vie très dures et précaires, parfois même indignes, facilitées par la pratique de plus en plus répandue du « travail détaché » (des entreprises de travail temporaire espagnoles proposent de la main d’œuvre aux exploitants agricoles français) à l’origine de nombreux abus.

Découvrez les témoignages de Max et Ba Saho (les prénoms ont été modifiés) qui ont traversé les frontières franco-espagnoles en avril et juin alors qu’elles étaient officiellement fermées pour venir faire les récoltes, Yasmine, ex-travailleuse détachée, actuellement en procès contre l’entreprise espagnole Laboral Terra et Nelly, ancienne ouvrière agricole détachée qui travaille à présent en direct avec une exploitation agricole de Provence.

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Au début du confinement, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume appelait les français sans activité ou au chômage partiel à « travailler dans les champs » pour palier au manque de main d'oeuvre agricole et éviter une pénurie alimentaire à cause de la fermeture des frontières. La dépendance de notre modèle agricole à la main-d’œuvre étrangère n’est cependant pas récente. Chaque année, environ 11,000 ouvrier.e.s agricoles étranger.e.s saisonnier.e.s viennent travailler dans le seul département des bouches du Rhône. Ces travailleur.ses migrant.es, en provenance d’Amérique du Sud, d’Afrique du Nord et subsaharienne sont très présents en viticulture, maraîchage et arboriculture intensifs. Ils et elles enchaînent les missions saisonnières dans nos champs, et pourtant nous ne les voyons pas. Derrière cette invisibilité, se cache des conditions de travail et de vie très dures et précaires, parfois même indignes, facilitées par la pratique de plus en plus répandue du “détachement”. Découvrez la face cachée d'une partie de nos agriculture "made in Provence". Réalisation et montage : Charlie Delboy Renfort montage : Alexis Debaye Photos reportage : Charlie Delboy, Nelly Berrones, Yasmine, Vidal C, Mathieu Eisinger

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  • Réalisation et montage : Charlie Delboy. Renfort montage : Alexis Debaye. Photos reportage : Charlie Delboy, Nelly Berrones, Yasmine, Vidal C., Mathieu Eisinger.
  • Photo : Charlie Delboy
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