Quand le contribuable paye les vols de Ryanair
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L’aéroport de Vatry commence à être utilisé par la compagnie Ryanair. Mais le coût apparemment bas des vols proposés par cette compagnie sont permis grâce aux subventions cachées dont bénéficie le transport aérien.
A l’heure où notre pays connait de sérieuses difficultés économiques, il était temps que l’aéroport de Vatry cesse d’être un aéroport fantôme sans trafic et retrouve une activité. Cet aéroport idéalement situé par rapport aux infrastructures ferroviaires et routières, implanté loin des zones à forte densité de population, (le Plan d’Exposition au Bruit ne comporte que 7 habitants au km2) se meurt depuis plusieurs années alors que ses infrastructures offrent toutes possibilités aux compagnies souhaitant s’y installer : les gros porteurs peuvent atterrir, de nombreux hangars sont à disposition, les compagnies gagnent du temps sur les rotations, etc.
Les pouvoirs publics n’ont rien fait pour le promouvoir, préférant concentrer le trafic et en particulier le fret sur l’aéroport de Roissy CDG qui se trouve dans la région la plus saturée en termes de trafic routier et aérien, et dont la densité de population est 10 fois plus forte que la moyenne des autres régions.
L’association ADVOCNAR pense que le développement du trafic aérien à l’écart des zones très urbanisées est une décision de bon sens économique et environnemental : limiter les nuisances pour le plus grand nombre et créer de nouveaux emplois dans les départements qui en ont le plus besoin.
Cependant, l’association ADVOCNAR s’insurge contre les offres « low-cost » de la compagnie RAYANAIR qui propose, par exemple, des vols pour Oslo ou Stockholm à 12 € aller-retour alors que le transfert final par navette Vatry Paris coutera 80€ A.R !
Qui paie le véritable coût de ce vol ? Ne cherchez pas, c’est le contribuable grâce aux subventions publiques versées généreusement, à la non taxation du kérosène, seul carburant fossile exempt de taxe et à la quasi absence de TVA.
Les contribuables qui ne prennent pas l’avion paient pour ceux qui le prennent.