Réactions diverses au transfert de Martine Billard
L’union des écologistes... ce n’est pas gagné, les amis !
Texte de Corinne Morel-Darleux du Parti de gauche
Yes !!!
J’étais ce matin à la conférence de presse à l’Assemblée Nationale où Martine Billard et des camarades d’Ecologie Solidaire ont annoncé leur décision de quitter les Verts et de participer au Congrès fondateur du PG.
Avec Jean Luc Mélenchon et Eric Coquerel, avec lesquels nous avons beaucoup travaillé à cette arrivée, nous savourons cette excellente nouvelle à sa juste valeur. C’est un événement politique majeur. C’est aussi la validation de la démarche de « parti creuset » que nous menons depuis la création du Parti de Gauche. Dès le meeting de lancement le 29 novembre 2008, Jean Luc lançait à la tribune un appel volontariste aux écolos de gauche. Et le tout premier Forum du PG a été organisé sur la planification écologique, dès janvier 2009, avant même le congrès constituant de notre parti.
Depuis, nous n’avons pas perdu de temps. Que ce soit en matière de réflexion sur l’écologie sociale, politique et radicale, et en matière d’engagements sur le terrain des luttes écologistes. Notre discours s’est affiné, enrichi de la diversité de nos parcours et de nos cultures politiques. Nous progressons sur le terrain de l’écologie républicaine...
L’arrivée de Martine et de ses camarades va considérablement renforcer la dynamique d’ouverture et de « creuset » de notre parti, elle va donner un nouvel élan à l’écologie politique au PG et contribuer à faire bouger les lignes à gauche... En réaffirmant que l’écologie n’est pas au-delà du clivage gauche-droite, qu’elle est incompatible avec le capitalisme et le productivisme, qu’elle doit être pensée en lien avec les questions sociales... Bref.
Je suis ravie.
Cerise sur le gateau : Martine signe une tribune en ce sens dans Politis cette semaine avec Paul Ariès...
Paul... Viens aussi !
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Texte de l’Alliance pour une écologie indépendante
Martine Billard (députée verte) est mal renseignée.
Martine Billard, députée verte à l’Assemblée nationale, a déclaré à l’AFP qu’elle quittait le parti des « Verts » à cause de la présence de membres de Génération Ecologie sur les listes « d’Europe Ecologie ».
Manifestement, cette éminente parlementaire n’a pas suivi l’actualité politique des derniers mois et notamment la campagne pour les élections européennes du mois de juin.
En effet, des membres de Génération Ecologie ne pouvaient pas se trouver sur les listes « d’Europe Ecologie » puisque Génération Ecologie fait partie de « l’Alliance Ecologiste indépendante » et que les candidats de cette dernière ont été récusés par les Verts quant à leur participation sur les listes menées par Daniel Cohn-Bendit. D’autre part GE faisant parti d’une alliance indépendante ne peut être « classé » à droite, comme elle le prétend.
« L’alliance Ecologiste Indépendante » trouve étrange que les députés verts (qui pourtant ne sont que 4) soient si mal informés de la constitution des listes « d’Europe Ecologie » dont leur parti constitue « l’épine dorsale ».
En outre, la députée verte a déclaré qu’elle quittait les Verts pour créer un parti écologiste au sein de la coalition de gauche menée par le nouveau député européen (et ex socialiste) Jean-Luc Mélanchon.
Après le « mercato politique » qui a permis les transferts de caciques socialistes vers un gouvernement UMP, on assiste a une nouvelle édition du « mercato écologiste » vers les partis de gauche. Les précédentes éditions avaient déjà vue des transferts de personnalités écologistes (J.L. Benhammias et C. Lepage) vers le Modem.
« L’alliance écologiste indépendante » qui est elle même constituée par la fédération de plusieurs partis écologistes (GE, MEI et « France en Action ») et qui vient de lancer un appel pour un plus large rassemblement de la « famille écologiste » pour les élections régionales de 2010, ne comprend pas la démarche de la députée verte qui, a l’opposé des courants écologistes actuels, cherche, au contraire, a diviser cette famille politique en créant de nouvelles petites structures inféodées à des partis non écologistes.
En écologie comme ailleurs « l’union fait la force » : Martine Billard devrait le savoir.