Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

Rencontres nationales et (f)estives de la décroissance, à Cologne (Gers)

Date
Du vendredi 11 août au dimanche 13 août 2023
https://ladecroissance.xyz/2023/05/...

La décroissance est un choix politique RESPONSABLE et préférable.
Nous oeuvrerons ensemble pour esquisser des réponses aux questions : comment est-ce FAISABLE, DESIRABLE, ACCEPTABLE ?

Pour ces (f)estives 2023 de la décroissance, nous concluons toute la série des (f)Estives qui affirmaient que les questions du sens de la vie, de la technique, de l’histoire, du rapport à la nature et à la vie sociale étaient des questions politiques.

A ces questions, nous voulons maintenant apporter une réponse politique : la décroissance.

Seulement voilà que cette réponse politique devra se croiser avec 3 questions générales qui se posent à toute politique qui se veut démocratique :

Est-ce faisable ? La question du comment (mais attention à l’intimidation permanente de devoir agir).
Est-ce désirable ? La question du vers quoi (mais attention à ne pas céder à l’injonction du désir).
Est-ce acceptable ? La question du avec qui (car faire pour mais sans ceux qui jugent la décroissance ni faisable ni désirable, c’est faire contre eux).

Présenter la décroissance commune solution politique ouvre plusieurs perspectives et permet de venir questionner :

- les autres récits écologiques dominants : ceux de l’effondrement comme ceux du colibri, car préparer un trajet de décroissance politique, ça n’est ni attendre de pouvoir repartir de zéro, ni penser que le changement pourra arriver par la multiplication des alternatives concrètes et encore moins des prises de conscience et actions individuelles

- ce qui pose alors la question des stratégies à mettre en place : qu’est-ce qui provoque alors le changement social et politique ? Quels scénarios pouvons-nous envisager pour mettre en œuvre la transition ? Les théories « classiques » du changement politique : révolution contre réformisme, sont-elles satisfaisantes ? Les théories actuelles, entre choix de la sécession, théorie de l’essaimage (essaimage = seuil de masse critique = bifurcation) ou puissance des luttes de terrain peuvent-elles suffire ? Quel intérêt pour la décroissance de se nourrir des concepts d’hégémonie culturelle et de changement des imaginaires ? Avons-nous véritablement gagné la bataille des idées, comme certain-es d’entre nous le laissent entendre ? Que ce soit le cas ou non, en plus du combat idéologique, comment dans un second temps gagner la bataille des institutions ?

- S’ouvre alors la réflexion sur le rapport à la démocratie : accuser la décroissance d’être anti-démocratique, punitive et liberticide, c’est l’une des meilleures offensives portée par ses détracteurs : les journaux regorgent de tribunes consacrées à ce sujet. Cependant, la présenter comme solution politique, c’est d’emblée envisager qu’elle n’est qu’une solution parmi d’autres, qu’elle doit relever avant tout d’un choix collectif démocratique en sa faveur (ce qui s’oppose tant aux clichés dont elle fait l’objet, qu’à une frange minoritaire d’ultras qui pensent, que, face à l’urgence climatique, seules des mesures coercitives pourront contraindre « à temps » « les masses » à renoncer à la croissance et au capitalisme.). Comment renouer les liens entre démocratie et écologie, notamment autour de la notion de « monde commun » ? Quelles alternatives politiques concrètes ou complémentaires peuvent être envisagées par rapport au système représentatif actuel ?

- Si la décroissance est une solution politique, se pose également la question des échelles d’application (et des horizons d’espoir) des mesures et des politiques décroissantes : aux niveaux municipal, local, (bio)régional, national, européen, international. Quid des questions géopolitiques, on ne peut plus épineuses pour les décroissant-es ?

- De même, on ne peut éviter de traiter de la question du rapport à la conflictualité si l’on veut penser le trajet décroissant vers des sociétés de post-croissance plus écologiques, plus démocratiques, plus sereines et plus frugales. Quelles sont les implications de la réflexion menée par Aurélien Berlan dans « Terre et Liberté » pour nous autres décroissant-es ? « Nous devons entretenir une culture du conflit qui ne cherche pas à fuir la conflictualité, mais à l’assumer tout en cultivant les qualités humaines permettant d’en désamorcer le potentiel explosif ». Géopolitique, interétatique, mais aussi interne à la décroissance, nous choisissons trop souvent d’éviter de traiter ce sujet, qui nous gêne. Or, Si une société n’est pas une juxtaposition d’individus, alors le refus d’une telle conception (nominaliste) devrait inciter les décroissants à pousser jusqu’au bout la logique d’une conception relationnelle de la société. Autrement dit, la source des conflits n’est pas individuelle. Mais la conflictualité naît des interactions, des relations. La conséquence est décisive : la société idéale ne sera pas une société sans conflit mais avec conflits. Ce qu’il faut alors construire, c’est la possibilité que les conflits ne soient pas désintégrateurs.

Nous finirons ainsi la présentation du corpus idéologique de la décroissance à la fois comme une critique radicale de l’individualisme et comme une défense relationnelle du Commun : non, au commencement, il n’y a pas des individus isolés et indépendants qu’il s’agirait de relier ; au commencement, il y a des relations et des interdépendances.

Précisions

Où : A la Maison familiale rurale (MFR) de Cologne 57 Route d’Ardizas – 32430 Cologne

Quand : La semaine se divise en 2 moments :

Les « rencontres », du mardi 8 au jeudi 10 (arrivée possible dès le lundi 7) : la décroissance en est le thème général
Les (f)estives, du vendredi 11 au dimanche 13 (vers midi) : là, il y a un thème particulier qui, cette année, est celui de « la décroissance comme solution politique »

La participation financière

Inscription aux (f)estives : 15 € (Gratuit pour les moins de 14 ans et aussi pour les adhérents de la MDC).
Paiement : sur place, dès votre arrivée

ou
Paiement par chèque : à l’ordre de Maison commune de la décroissance, envoyé à l’adresse suivante : « Maison commune de la décroissance, Chez Thierry Brulavoine, La Madeleine, 56350 Béganne »

Le logement

Nous disposons de 60 lits dans le bâtiment (vous devez apporter votre sac de couchage), et nous avons obtenu l’autorisation pour des tentes.
Dans le bâtiment (13€), ou en tente personnelle (6€ – prix indicatif mais déjà calculé au plus près) la nuitée par personne.

Les repas

Le repas pour les (f)estives (du jeudi soir au dimanche midi) :
5,00 € par repas de midi et du soir (prix indicatif mais déjà calculé au plus près).
Le repas pour les rencontres (du mardi soir au jeudi midi) : nous disposerons de la cuisine et nous devrons nous autogérer pour prévoir et préparer les repas.

Modalités pratiques https://ladecroissance.xyz/2023/05/23/festives-2023/
Co-voiturage possible

Pour tout contact et informations complémentaires, contactez :
Fleur Bertrand-Montenbault : 06 69 49 42 07
ou : [email protected]

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende