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En brefViolences sexistes

Sandrine Rousseau, Cyrielle Chatelain... Les députées écolos dénoncent leurs harceleurs

Sur le compte Instagram Balance ton intimidation, des députées écologistes comme Sandrine Rousseau (ici, en septembre 2021) dénoncent le harcèlement dont elles sont victimes.

« Votre utérus ? Je l’éclate avec ma teub. » Depuis le 8 février, sur le compte Instagram Balance ton intimidation, des députées écologistes diffusent les menaces et insultes reçues au quotidien. Leur première publication, « Bienvenue dans le côté obscur de notre démocratie », sonnait comme un bien maigre avertissement face à la violence des propos tenus par des internautes.

« Tu ne seras jamais Française sale pute, tu mérites une balle dans la tête », s’est par exemple vu adresser la députée des Hauts-de-Seine, Sabrina Sebaihi, dont les parents sont Algériens. « Bonjour, c’était juste pour vous dire que vous étiez une sous merde et que je vous souhaite un cancer de la chatte », a pu lire Marie-Charlotte Garin, députée du Rhône.

Les destinataires de ces attaques sont principalement des députées écologistes fraîchement élues. Parmi elles : la présidente du groupe Cyrielle Chatelain, Lisa Belluco, Julie Laernoes ou encore l’ex-candidate à la primaire d’EELV, Sandrine Rousseau.


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Et pour « que la peur change de camp », les parlementaires ne s’interdisent pas d’afficher les profils à l’origine des messages haineux, racistes ou sexistes : « Tant que la justice n’est pas adaptée, dépassée par la rapidité des réseaux sociaux, on ne peut pas attendre qu’il se passe quelque chose », a déclaré à l’AFP Marion Nadaud, chargée de l’initiative. Elle assume se servir d’Instagram comme d’un « outil de dénonciation ».

« Ce que je trouve frappant, c’est à quel point les insultes sont sexualisées, a déploré de son côté Sandrine Rousseau. On est profondément dans la domination, la culture du viol. Dès qu’une femme ne leur plaît pas, ça part sur des “Je vais te baiser”. » L’initiative pourrait bientôt être étendue aux menaces subies par les députées des autres groupes politiques.

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