Une grande compagnie abandonne le gaz de schiste en Autriche
Durée de lecture : 1 minute
Le géant pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé lundi 17 septembre qu’il renonçait à un projet d’extraction de gaz de schiste en Basse-Autriche, au nord de Vienne, pour des raisons essentiellement économiques.
OMV a étudié depuis plusieurs mois la possibilité de procéder à des forages pour extraire du gaz de schiste dans le Weinviertel, une région au nord de Vienne. Ce projet n’a économiquement pas de sens pour le moment, a expliqué en conférence de presse un responsable de l’entreprise, Christoph Veit.
Il n’y a pour l’instant pas d’autres projets en Autriche, a-t-il ajouté. La société envisageait à partir de 2013 deux forages pour permettre l’extraction de gaz de schiste, dans le Weinviertel.
L’organisation écologique Greenpeace s’est félicitée de cette décision. Visiblement, OMV s’est aperçu que nous n’avons pas besoin de ce gaz, a-t-elle expliqué dans un communiqué publié lundi. L’association estime qu’un abandon volontaire n’est pas suffisant, réclamant une interdiction générale.
La fracturation hydraulique à haute intensité représente actuellement la seule méthode d’extraction de gaz de schiste.
Cette technique controversée consiste à fracturer la roche à grande profondeur (1.500 à 3.000 mètres) avec un mélange d’eau, de sédiments et de produits chimiques projetés à haute pression, afin de libérer les hydrocarbures.
Le président français François Hollande a affiché le 14 septembre une ligne de conduite ferme sur les gaz de schiste, lors de la conférence environnementale, en annonçant le rejet de sept demandes de permis soupçonnés de viser cette ressource énergétique controversée.
Il a également réaffirmé l’interdiction du recours à la fracturation hydraulique, bannie en France depuis juin 2011.