Weekend de rencontres contre Bridor et son monde, à Liffré (Ille-et-Vilaine)
Du vendredi 3 juin au dimanche 5 juin 2022


La lutte continue à Liffré contre 21ha d’usine de viénoiserie surgelée. Rendez-vous pour un week-end de mobilisation avec marche, réfexion stratégique de la lutte, projection, exploration nature et conférence !
Bien que la nécessité de changer nos priorités s’impose chaque jour avec plus d’urgence pour limiter notre consommation d’énergie, réduire nos émissions de gaz à effet de serre, préserver nos ressources en eau, nos forêts et nos terres… comment un projet d’artificialisation de 21ha de bocages et zones humides en périphérie de Rennes peut-il encore raisonnablement bénéficier du soutien d’élu.es locaux pour construire une usine de production de viennoiseries surgelées destinées exclusivement à l’export ?
C’est l’incroyable paradoxe du projet de Bridor (groupe Le Duff) sur la commune de Liffré !
Pourtant, la consommation astronomique d’eau nécessaire (200 000 m3 par an) posera à l’évidence des problèmes, notamment avec les sécheresses annoncées et les prévisions d’augmentation de la population sur zone. L’imperméabilisation des sols en tête de bassin versant aura aussi des conséquences sur les débits d’eau, et à l’inverse l’épandage d’eaux usées enrichies de leurs composants chimiques sur les zones humides périphériques. La production, l’acheminement de matières premières non locales et l’exportation des produits surgelés par rotations de 160 camions/jour sur l’autoroute A 84 vers le port du Havre, puis par bateau, vont largement contribuer à l’augmentation les émissions de gaz à effet de serre, en parfaite contradiction avec le Plan Climat Air-Energie (PCAET) pourtant adopté à l’unanimité par les élu.es. Enfin, les effets négatifs sur la biodiversité en bordure de deux forêts sont eux aussi bien identifiés par les expert.es de la Mission régionale à l’environnement, par l’Office de la biodiversité et par les deux syndicats de gestion de l’eau concernés.
Mais que pèsent tous ces impacts environnementaux face au chantage à l’emploi, brandi par les élu.es ?
Pourtant, quelles contributions ou services ces nouveaux emplois sont-ils censés apporter à la qualité de vie des habitant.es de Liffré ? Existe-t-il une demande locale et combien de profils correspondent à ce type d’emplois ? La précarité, l’intérim et les petits salaires permettront-ils aux futurs salarié.es de vivre et d’accéder à la propriété locale ? En travaillant nuit et jour sur une chaine de production à température de 4°C pendant combien d’années ? Ou bien ne s’agit-il que de dépanner les étudiant.es rennais.es à boucler leurs fins de mois comme l’écrivent les partisans du projet… Le silence apporté à ces questions révèle l’ampleur du malaise.
Et pourquoi les élu.es ne soutiennent-ils pas l’émergence d’emplois reliés à l’économie et aux besoins locaux, des emplois durables et utiles à la population, contribuant par exemple à l’éducation, à la santé, au bien être ou à la préservation des ressources du milieu ?
Le rapport de l’enquête publique est sans appel : 88% des observations du public sont défavorables au projet. Les élu.es en tiendront-ils compte ? Ou bien vont-ils s’entêter à défendre leurs intérêts et ceux de la famille Le Duff contre l’intérêt de tous.tes ?
Avec celles et ceux qui soutiennent un changement de cap, rassemblons-nous les 4 et 5 juin sur le site du projet pour dire non à la mal bouffe, aux petits boulots sans avenir, aux multinationales qui saccagent nos territoires et nos vies… non au projet d’implantation d’une usine Bridor à Liffré !
Il n’y aura pas d’emploi sur une planète morte.
Précisions
✅ PROGRAMME DU WEEKEND :
Samedi 4 juin