À Dubaï, la loi interdit normalement le travail en extérieur durant les heures les plus chaudes de la journée. - Kate Trysh / Unsplash
À Dubaï, la loi interdit normalement le travail en extérieur durant les heures les plus chaudes de la journée. - Kate Trysh / Unsplash
20 octobre 2023 à 15h30
Durée de lecture : 1 minute
Risquer sa vie pour préparer la COP28. Les ouvriers qui construisent les installations pour la prochaine conférence des parties, qui aura lieu à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre, travaillent dans des conditions inhumaines.
Voici le résultat d’un rapport publié par FairSquare, un groupe de recherche et de défense des droits de l’homme et révélé par le Guardian.
« Je pensais que j’allais mourir à chaque seconde où nous étions dehors »
FairSquare aurait obtenu des preuves selon lesquelles plus d’une douzaine d’ouvriers migrants d’Afrique et d’Asie travaillaient à l’extérieur sur trois sites de l’évènement début septembre, alors que les températures atteignaient 42 °C. Pourtant, la législation du pays interdit le travail en extérieur pendant les heures les plus chaudes de la journée.
« La semaine dernière, je pensais que j’allais mourir à chaque seconde où nous étions dehors… mais nous devons être payés », a déclaré un travailleur, cité dans le Guardian. Interrogés par les organisateurs de la Cop28, les entrepreneurs qui emploient ces ouvriers auraient nié ces violations du droit du travail.
Selon le rapport de FairSquare, un superviseur de chantier aurait déclaré aux chercheurs : « La Cop28 n’est que dans quelques semaines. La plupart des travaux n’ont lieu que la nuit, mais certains doivent se faire chaque fois que cela est possible. Nous n’avons pas le temps, nous devons finir. »
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