La facture énergétique de la France s’alourdit
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La hausse du prix du pétrole se fait lourdement sentir. Et les exportations d’électricité, qui plafonnent, ne compensent pas, et de loin, les dépenses d’importation des hydrocarbures.
Pas d’état de grâce pour Nicole Bricq, la nouvelle ministre en charge de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Les chiffres que viennent de publier ses services montrent en effet une nette aggravation du déficit commercial français en matière d’énergie. En février, dernier mois connu, la facture énergétique française a atteint un record de 5,8 milliards d’euros, comparable à celui d’octobre 2011. Et sur l’ensemble des douze derniers mois, l’écart entre les exportations et les importations culmine à 63 milliards d’euros. Soit une hausse de 27% par rapport à la période de douze mois précédente !
Pour l’essentiel, cette aggravation est liée au pétrole. Non que la France en achète davantage. La consommation de carburants est au contraire en baisse depuis plusieurs mois. Mais le renchérissement des prix de l’or noir, qui ont culminé en mars, suffit à alourdir la facture. Ensemble, les produits pétroliers représentent à eux seuls près de 51 milliards d’euros, soit 81% de la facture énergétique totale, le reste étant lié surtout aux achats de gaz naturel.
Electricité : un gain limité
Et l’électricité ? C’est le poste qui réduit traditionnellement l’addition, la France étant dans ce domaine indépendante grâce au nucléaire. Elle exporte même en général ses surplus d’électricité. En février, cependant, exportations et importations de courant ont été équilibrées « en raison des conditions climatiques exceptionnelles », indique le ministère. Si bien que le solde commercial de la filière électrique est ramené à 2,4 milliards d’euros en cumul sur douze mois. Un gain qui pèse peu par rapport au gigantesque déficit en matière d’hydrocarbures.