Le train du climat part ce soir pour Varsovie, où la Chine invite les pays riches à respecter leurs engagements financiers

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C’est ce soir que le train pour la justice climatique quitte Bruxelles pour Varsovie. Il portera la voix des jeunes dans la capitale où se déroule la conférence des Nations unies sur le climat. Reporterre sera dans le train.
Sur place, le délégué chinois a rappelé aux pays riches leurs promesses financières - non tenues pour l’instant.
C’est aujourd’hui peu après 18h que le “Train pour climat” quittera la gare de Bruxelles-midi pour Varsovie. A son bord, 600 jeunes Belges - et d’autres nationalités - de tous horizons, bien décidés à montrer leur présence aux négociateurs de la COP 19, qui négocient depuis lundi les modalités d’un futur traité international destiné à réduire les émissions mondiales de CO2.
Le programme des voyageurs durant le week-end à Varsovie est chargé. A peine débarqués du train, samedi matin, les jeunes sont invités à prendre la parole lors d’une conférence organisée par les Verts européens. Suivra une grande manifestation, samedi après-midi, pour réclamer un accord pour le climat et pour la justice sociale. Des rencontres sont également prévues avec des représentants syndicaux polonais dimanche, avant le retour vers Bruxelles, lundi à l’aube.
Comme ils nous l’avaient déclaré il y a quelques jours, les organisateurs espèrent que ce voyage vers Varsovie sera la première étape pour la création d’un grand mouvement citoyen pour le climat. Des rencontres et des débats seront organisés à bord du train sur ces thématiques. Reporterre sera à bord pour vous en livrer le compte-rendu.
Négociations à un train… de sénateur
Dans l’enceinte de la conférence, à Varsovie, la journée commence par une mauvaise nouvelle : le Japon vient d’annoncer qu’il affaiblissait son objectif d’émissions de gaz à effet de serre. Son but sera une réduction de 3,8 % en 2020 par rapport à 2005. Cela correspond en fait à une augmentation par rapport à 1990, alors que le pays du Soleil levant s’était engagé dans le Protocole de Kyoto à réduire de 25 % ses émissions en 2020 par rapport à 1990.
Interrogé à ce propos, le chef des négociateurs chinois, Su Wei a indiqué qu’il "n’avait pas de mot pour décrire sa déception". Le représentant de la Chine a par ailleurs expliqué que les négociations ne pourraient avancer que si les pays riches concrétisaient leur promesse de verser des fonds pour les pays pauvres : ils devraient payer tout de suite les 30 milliards promis en 2010. La Chine laisse entendre que ces versements sont la condition pour qu’elle s’engage dans des réductions d’émissions de gaz à effet de serre après 2020 des engagements de réduction.