Les faucheurs volontaires ont été délogés durant la nuit de l’usine Monsanto qu’ils occupaient

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L’usine Monsanto de Trèbes, dans l’Aude, a été occupée douze heures vendredi par les Faucheurs volontaires. Ils demandent au gouvernement de confirmer le moratoire sur la culture des OGM.
Actualisation samedi matin 18 janvier : Les occupants ont été délogés par les gendarmes durant la nuit.
Depuis 15h, une centaine de personnes occupaient dans le calme l’usine Monsanto de Trèbes (Lot-et-Garonne), répondant à l’appel du collectif national des faucheurs volontaires.
Ils manifestaient pour obtenir des engagements concrets de la part du Gouvernement concernant un futur moratoire sur les cultures de maïs transgénique : « Nous voulons une déclaration écrite des ministres de l’agriculture et de l’environnement engageant une date pour un prochain moratoire sur le maïs MON 810, explique à Reporterre Jacques Dandelot, le porte-parole du collectif anti-OGM 31. Depuis le mois d’août dernier, ils le promettent, nous sommes désormais au printemps, la période des semis approche et nous n’avons toujours pas de preuve de l’interdiction d’utiliser ces semences… »
Le 1er août dernier, le Conseil d’Etat avait annulé le décret interdisant la mise en culture du maïs MON 810. Depuis, les différents ministres concernés – jusqu’à François Hollande s’étaient engagés oralement à reconduire un moratoire qui existe depuis 2008 et qui fut reconduit d’année en année par tous les gouvernements successifs.
L’action doit servir à « vérifier que l’usine Monsanto ne prépare pas actuellement de maïs transgénique. Pour l’instant, nous n’avons rien constaté. Par contre nous avons trouvé des produits d’enrobage ’Pancho’ qui sont pourtant interdit d’utilisation en France », dit Jacques Dandelot.
Ayant pénétré facilement à l’intérieur du site, certains militants s’étaient installés sur les toits des hangars pour y déployer les banderoles et « rendre l’évacuation plus délicate ».
« Nous ne bougerons pas tant qu’on aura pas de réponses satisfaisantes des cabinets ministériels », affirmait M. Dandelot. Une trentaine de gendarmes étaient dans l’après-midi sur les lieux. La direction de Monsanto demandait une « évacuation immédiate ». Souhait exaucé durant la nuit.