Notre Dame des Landes : Valls veut toujours l’aéroport

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Dans une lettre publiée par France Info, Manuel Valls affirme que « la détermination de l’Etat est intacte » pour réaliser l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Dans une lettre adressée le 28 octobre à l’association Des ailes pour l’ouest, favorable au projet d’aéroport, et révélée par France Info, le premier ministre Manuel Valls écrit que le projet n’est, pour lui, nullement remis en cause :
"Monsieur le président,
Vous m’avez fait part de votre attachement et de celui des acteurs économiques des Pays-de-la-Loire à la réalisation du transfert de l’aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes.
Soyez assuré que j’ai pris connaissance avec une grande attention de votre démarche et des arguments qui la motivent.
La détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte. Pour autant, et conformément aux engagements pris par le gouvernement, les travaux ne s’engageront qu’une fois les recours contre le projet jugés."
Comme l’a plusieurs fois souligné Reporterre, rien n’est abandonné à Notre-Dame-des-Landes et les opposants au projet ne peuvent baisser la garde. Début octobre, l’Etat signifiait qu’il avait toujours l’intention de réaliser le « barreau routier » desservant le projet d’aéroport, et fin septembre, il avait lancé l’appel d’offres pour le marché de la « compensation ».
Pour Dominique Fresneau, co-président de l’Acipa, interrogé au téléphone, les dirigeants « ne peuvent pas dire qu’ils vont abandonner NDL. Céder ici, c’est céder sur tous les autres endroits en France. » Quoi qu’il en soit, poursuit-il, « de notre côté, on ne bouge pas, on reste fermement sur nos positions. »
« Il faut des psychiatres à cette classe politique »
De son côté, Françoise Verchère, du CédPA (Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport), la position de M. Valls « n’est plus de la détermination, c’est de l’obstination ». Elle souligne que, alors que « l’association Ailes pour l’ouest a été reçue à Matignon, nous n’avons toujours pas été reçus au ministère de l’Ecologie, malgré nos demandes répétées. Tout ceci est désespérant : malgré tous les problèmes et contradictions que nous avons soulevés, nous avons zéro réponse. Je crois qu’il faut des psychiatres à cette classe politique. »
Jeudi, le Conseil d’Etat doit décider s’il juge recevable un recours déposé par les propriétaires de terrains sur la ZAD contre un élément de la procédure d’expropriation.