Notre Dame des Landes : l’Etat n’a rien abandonné et veut réaliser le barreau routier

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Dans un document confidentiel révélé par France Bleu Loire Océan, une « note blanche » envoyée par Matignon au préfet des Pays de la Loire, on apprend que le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, du moins sa desserte, fait partie des priorités de l’Etat.
France Bleu Loire Océan s’est procuré une note confidentielle envoyée par les services du Premier ministre au préfet des Pays de la Loire. Ce document, daté du 19 septembre, liste les grands projets d’investissement pour les six années à venir dans la région.
Il s’agit du mandat de négociation du préfet pour discuter du prochain contrat de projets qui sera signé pour la période 2015/2020 entre l’Etat et le Conseil régional. Un document de travail de trente-cinq pages, dans lequel figure le plan de financement de la desserte de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Accès au chantier
Dans un tableau listant les opérations prioritaires pour l’Etat figure en première place dans le volet routier le financement de 11 kilomètres de 2x2 voies entre la Nationale 137 Nantes-Rennes à hauteur de Grandchamp-des-Fontaines et de la route 165 de Nantes à Vannes au Temple-de-Bretagne : il s’agit du tronçon routier censé desservir le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Et avant cela, de permettre l’accès au chantier. Signe que ce projet d’aéroport n’est pas du tout abandonné par le gouvernement.
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Plus gros projet routier
Montant total de cet investissement : 97,7 millions d’euros, dont a priori la moitié à la charge de l’Etat. C’est de loin le plus gros projet routier que l’Etat entend mener dans les six années à venir en Pays de la Loire.
Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas abandonné comme essaient de le faire croire les opposants, estime un pro aéroport. Rien de nouveau sous le soleil rétorque un élu écologiste : l’Etat ne veut donner aucun signe ni aux uns et aux autres et se contente de reprendre ce projet de barreau routier qui figurait déjà dans la Déclaration d’Utilité Publique de 2008.