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Relaxé, mais quand même poursuivi ! Les joies de la justice‏


Rappel des faits ici, ou très
détaillé ici.

15 Mars 2012 à Marseille : Je vois des policiers en train d’exercer des
brutalités sur deux adolescents immigrés ; inquiet, je les filme : ces
policiers m’arrêtent en me tirant par les cheveux. Je suis mis en
garde-à-vue et accusé mensongèrement de violences volontaires sur agent.

L’officier de police judiciaire tente de me faire signer un document sans
m’autoriser à le lire, et me refuse mes droits (avocat, visite médicale,
appel téléphonique). En garde-à-vue, on veut me prendre photo et ADN : dans
une démarche de désobéissance civile, je refuse.

21 juin 2012 au TGI de Marseille : Je convaincs assez facilement les juges
ainsi que le procureur de mon innocence : je suis relaxé pour l’accusation de
violence - et donc reconnu innocent - et devrais donc assez logiquement être
reconnu victime d’abus - mais je suis finalement condamné pour refus de
fichage (1000€ avec sursis).

Les nouvelles :

Innocent et victime, mais condamné... J’étais contrarié.
Les « petites » condamnations sont faites pour dissuader de faire appel, tout en
condamnant tout de même.
Mais pour moi l’enjeu n’est pas que financier : il est aussi politique ; et il
est aussi une question de dignité.

Et puis mes frais d’avocat ont été intégralement pris en charge par des
dons de solidarité (j’en profite pour dire encore un très grand merci à
vous tous pour votre solidarité, qu’elle ait été financière ou d’une autre
forme !). Je sais donc que je ne suis pas seul à assumer les frais de
justice.

J’ai donc osé faire appel, et ai enfin porté plainte pour les multiples abus
policiers subis.

Ma plainte a été classée sans-suite.
(Concernant l’impunité de la police française, on peut lire les deux
rapports successifs d’Amnesty International : lien (avril 2009) ; lien (30
novembre 2011).)

Je suis convoqué en cour d’appel d’Aix-en-Provence le 28 février 2013 à
14h00.

NB : Ne pouvant faire appel que de la seule partie qui me posait problème (le
refus de fichage), ma relaxe est elle aussi remise en jeu.

Que ce soit :
en diffusant cette information,
en vous rendant au tribunal pour assister au jugement (ce qui constituerait
pour moi un soutien),
en organisant des actions diverses,
en liant mon cas à d’autres,
en me faisant une suggestion : [email protected]

... merci à vous de donner à cette affaire l’ampleur politique qu’elle
mérite...

Très solidairement et chaleureusement,


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